Chapitre XIV : 𝗔𝗣𝗛𝗥𝗢𝗗𝗜𝗦𝗜𝗔𝗤𝗨𝗘

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Les deux propriétaires de la boîte de nuit les invitèrent dans la salle des caméras de surveillance. Une fois installés, la jeune femme commença à contrôler les vidéos à l'aide de sa souris. Elle glissa rapidement jusqu'à un extrait enregistré à vingt-trois heures. Son sourire s'élargit, satisfait de son stratagème. D'un clic, elle lança la vidéo et zooma précisément sur Livaï, juste pour l'embêter. Pendant que l'homme expliquait à Livaï les événements de cette nuit-là, Asya en profita pour se placer derrière elle.

Remarquant qu'elle s'était déplacée derrière elle, la certaine Brigitte lui lança un regard rempli de sens, puis pointa du doigt l'endroit où elle devait regarder, articulant silencieusement :

— Regarde. Tu as vu comment il te matait ?

Curieuse, Asya rapprocha sa tête pour mieux examiner ce qu'on lui montrait.

Effectivement, on pouvait clairement voir Livaï la dévorer des yeux, de la tête aux pieds. Cela la choquait de le voir ainsi, contrairement à son attitude habituellement grincheuse. Cette vidéo lui donnait un nouvel aperçu de sa personnalité.

Livaï était assis sur les canapés dans un coin de la salle, les bras étendus sur les côtés. On aurait dit qu'il était perdu dans ses pensées, jusqu'à ce que quelque chose attire son attention. Il ramena ses avant-bras sur ses genoux et se pencha légèrement, inclinant la tête pour mieux observer Asya au loin, qui dansait follement avec Ymir. À ce moment précis, la chanson "Alors on Danse" commença à jouer. Asya se balançait au rythme de la musique, s'imaginant dans un autre monde. Quelques mètres derrière elle se tenait Jean, bombant le torse, visiblement déterminé à la séduire. Il s'approchait sensuellement d'elle au fur et à mesure que la musique jouait. Lorsqu'elle l'aperçut sur le côté, elle se laissa aller, laissant de côté tous les soucis de sa vie quotidienne, s'accordant un moment pour elle-même. Elle pressa son postérieur contre le corps de Jean tout en ondulant, essayant de le sortir de ses habitudes. Elle savait qu'il pouvait être très séducteur, mais ils n'avaient jamais dépassé cette limite. Réceptif à ce contact, il glissa ses doigts sur son ventre pour faire monter la température. Au loin, Livaï, qui avait observé toute la scène, semblait dégoûté de ce qu'il venait de voir.

Asya fut surprise de découvrir cela, car elle n'en avait plus aucun souvenir. Elle demanda à la jeune femme de faire avancer légèrement la vidéo, ce qu'elle fit volontiers.

Asya ne voulait pas tout regarder en détail, elle voulait simplement essayer de se souvenir de ce qui était en train de refaire surface. Vers minuit, on pouvait voir que Jean n'était plus à côté d'elle, il était parti boire un verre avec ses amis. Légèrement déçue, elle fit la moue pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'une nouvelle scène se déroule. Elle demanda de mettre la vidéo en pause et de la reprendre à vitesse normale. Des fragments de souvenirs lui revinrent à ce moment-là.

Les lumières s'étaient assombries, plongeant la pièce dans une pénombre éclairée par quelques lumières rouges. Elle se rappela alors qu'à ce moment précis, elle ne voyait plus rien. Loin derrière, Livaï sortit des toilettes situées à peu près au même niveau que les bars. À ce moment précis, Livaï vit qu'elles ne regardaient pas les bonnes vidéos, et surtout, cet extrait lui évoquait un souvenir étrange.

— Quest-ce que vous faites ? Arrêtez ça ! s'écria-t-il en appuyant sur un bouton pour accélérer la vidéo à la vitesse maximale.

Après quelques secondes, il mit la vidéo en pause, observant un mouvement à l'écran.

— C'est là... annonça-t-il.

Eren venait de projeter violemment un homme, qui semblait être le maire de la ville où ils se trouvaient, et il lui assénait de violents coups de poing au visage. Peu de temps après, la police arriva pour les emmener, suivie par les autres, à l'exception de Livaï et Asya, qui étaient partis quelques minutes plus tôt dans une autre direction. Ils avaient enfin leur réponse. Ils étaient au commissariat.

LE FIL DE L'INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant