LE FIL DE L'INTERDIT

Chapitre VIII : 𝗗𝗘́𝗦𝗛𝗢𝗡𝗡𝗘𝗨𝗥

Les mots de Livaï résonnaient encore dans l'esprit d'Asya, créant un tourbillon de doutes et de questionnements. Elle était perplexe quant à la signification réelle de ses paroles. Avait-il insinué qu'il appréciait ses provocations ? Ou peut-être avait-il souhaité qu'elle les pousse encore plus loin, d'une manière différente ? Elle était incapable de discerner ce qu'il disait de ce qu'il voulait vraiment.

Ces pensées tournaient dans sa tête depuis des jours, comme un puzzle complexe qu'elle cherchait désespérément à résoudre. Elle se demandait si elle avait mal interprété la situation, si elle avait mal agi en le provoquant de la manière dont elle l'avait fait. Peut-être était-ce simplement un autre jeu déstabilisant de sa part, ou peut-être devait-elle intensifier ses provocations pour le satisfaire.

Les émotions contradictoires l'envahissaient. D'un côté, elle était frustrée par l'incertitude et la confusion qui accompagnaient ses interactions avec Livaï. Elle voulait comprendre ses intentions, savoir s'il y avait un sens caché derrière ses mots cinglants. D'un autre côté, elle ressentait une certaine excitation, une adrénaline inexplicable qui la poussait à continuer cette danse dangereuse avec lui.

Après l'incident où il l'avait fait peur, il s'était éloigné d'elle, reprenant son air détaché habituel. Il était retourné vers Erwin au point de rendez-vous, comme si de rien n'était. Asya avait partagé avec Erwin ce qui s'était passé, exprimant ses inquiétudes concernant la nature imprévisible de Livaï. Erwin, sage et compréhensif, avait essayé de la rassurer en lui disant que c'était simplement le caractère de Livaï et qu'elle devait apprendre à se calmer. Il lui avait même affirmé que Livaï ne lui causerait pas de réels problèmes.

Cependant, Asya avait le désir ardent de montrer à Livaï qu'il ne devait pas surestimer ses propres forces. Elle était déterminée à rapporter toutes ses actions à ses supérieurs, espérant que cela le ramènerait à la réalité et mettrait un terme à cette relation tumultueuse. Et dans cette quête pour trouver une solution, elle commença à penser que peut-être Erwin, avec sa sagesse manifeste, pourrait l'aider à trouver une résolution.

Sur Internet, un inconnu avait publié une vidéo qui avait instantanément choqué de nombreux internautes. En moins de cinq minutes, cette vidéo avait atteint la première page des médias sociaux, suscitant une vague de réactions et de partages. Dans cette séquence troublante, on pouvait voir un homme désespérément crier à l'aide, tandis qu'un autre individu vêtu d'un costume gris tenait un pistolet à la main, semblant prêt à commettre un acte de violence impitoyable.

L'auteur anonyme de cette vidéo avait également fourni des indications sur l'emplacement où l'incident s'était produit, laissant entendre qu'il était probablement déjà décédé. Cependant, de nombreux internautes étaient sceptiques quant à l'authenticité de cette situation, sachant qu'il était désormais courant de créer des scènes effrayantes dans le seul but de générer du buzz et de l'attention. Par conséquent, bon nombre de ces critiques n'avaient pas prêté une grande importance à la vidéo, se contentant de la partager rapidement.

Heureusement, parmi les personnes qui avaient vu cette vidéo, il y avait des agents spéciaux qui avaient remarqué son potentiel de danger réel. Ils ont immédiatement entrepris de localiser l'endroit indiqué afin de s'y rendre rapidement. Le temps était compté, car l'inconnu derrière la caméra pouvait déjà être mort, mais l'homme en costume représentait un indice crucial pour leur mission. Sans hésitation, les agents Asya, Livaï et Hanji se sont précipités sur les lieux, déterminés à empêcher tout drame supplémentaire.

Arrivés sur les lieux conformément à leur plan, ils découvrirent un laboratoire abandonné qui semblait être l'endroit idéal pour la perpétration d'un crime parfait. Pénétrant dans le bâtiment, ils se retrouvèrent rapidement dans une vaste pièce, où gisait un corps inerte sur le sol. Hanji s'approcha rapidement de la victime, prenant deux doigts pour vérifier son pouls, puis confirma avec certitude qu'il était bel et bien mort.