LE FIL DE L'INTERDIT

Chapitre VI : 𝗙𝗔𝗨𝗦𝗦𝗘𝗦 𝗥𝗘𝗟𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦

Dans le cadre d'un défi informel entre agents, Asya sest vue confier une mission qui mettra à l'épreuve ses compétences et sa créativité. Les agents de l'agence Blue Mountain Spies ont instauré un gage pour prouver leur ingéniosité : récupérer un objet précieux détenu par un collectionneur excentrique connu pour ses mesures de sécurité extrêmes.

Le collectionneur, Monsieur Lefebvre, possédait une résidence luxueuse située en haut d'une colline isolée. Cette demeure était protégée par des systèmes de sécurité sophistiqués comprenant des caméras de surveillance, des capteurs de mouvement et une équipe de gardes privés. L'objet convoité, un pendentif en diamant d'une rareté exceptionnelle, était exposé dans une vitrine blindée au cur de la demeure.

Elle accepta le défi avec enthousiasme. Elle planifia méticuleusement son approche en étudiant les plans de la résidence et en recueillant des informations sur les habitudes de Monsieur Lefebvre. Exploitant ses talents d'infiltration et de désactivation de systèmes de sécurité, elle se faufila dans la résidence telle une ombre silencieuse, évitant habilement les caméras et les gardes.

Une fois à l'intérieur, notre protagoniste utilisa son expertise en crochetage de serrures pour ouvrir la vitrine sans laisser la moindre trace. Elle récupéra le précieux pendentif avec précaution et remit la vitrine dans son état initial, trompant ainsi toute suspicion de vol. Grâce à son sens aiguisé de l'observation et à sa connaissance des mouvements des gardes, elle parvint à quitter la résidence sans se faire remarquer.

De retour auprès des autres, elle présenta fièrement le pendentif, prouvant ainsi sa maîtrise des techniques d'infiltration et sa capacité à relever des défis complexes.

— T'AS ASSURÉ ! lui crièrent Sacha et Hanji, toujours les premières à la féliciter à chaque fin de mission.

— Merci, je sais, je sais... répondit Asya avec une allure hautaine.

Après quelques échanges de mots, ils retournèrent à la caserne où ils discutaient des prochaines missions et interventions. En se retournant, Asya se dirigea directement vers Livaï, qui ne semblait pas très réceptif à son arrivée. Elle lui donna un léger coup d'épaule pour lui montrer qu'elle n'avait pas oublié leur dernière discussion. Quelques jours s'étaient écoulés depuis leurs querelles incessantes, remplacées par une tension étrange.

Profitant du fait que les autres étaient plus loin, elle lui demanda innocemment, mais surtout pour plaisanter :

— Dis-moi, ça doit être difficile de trouver une femme à ta hauteur, non ?

Les mâchoires de Livaï se crispèrent à ces mots, mais il garda son calme pour instaurer un jeu de déstabilisation. Il approcha sa bouche près de son oreille tout en maintenant son regard fixé sur son visage, pour la déstabiliser davantage, et murmura :

— Qui te dit que je n'aime pas les femmes plus grandes que moi ?

Asya sentit un frisson parcourir son corps après avoir senti le souffle de Livaï dans sa nuque. Elle comprit le clin d'il et se sentit rougir. S'il lui avait dit cela, c'était pour la remettre à sa place, pas pour faire allusion à elle.

Il était le seul à avoir ce pouvoir sur elle, le seul qui la faisait craindre, ou du moins presque.

Revenant à la réalité, elle vit l'homme qui l'avait intimidée debout devant elle, à quelques centimètres d'elle.

— Bah alors ? On ne dit plus rien ? lança-t-il d'un ton sarcastique.

Elle le regarda droit dans les yeux, cherchant à retrouver son assurance habituelle, mais cela semblait trop forcé, et il s'en rendit compte.