Chapitre VII : 𝗣𝗥𝗜𝗩𝗜𝗟𝗘̀𝗚𝗘

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Parmi les multiples missions qu'ils avaient accomplies, il y eut celle où ils sauvèrent une jeune femme fortunée du nom d'Elisabeth. Reconnaissante de leur intervention, elle leur fit une promesse sans équivoque : elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour les aider. Sachant qu'elle détenait des informations précieuses, ils jugèrent sage de lui rendre visite afin de discuter affaires.

Ainsi, aujourd'hui, le duo se rendit chez elle, découvrant une demeure d'une ampleur imposante. Pour accéder à l'intérieur, ils devaient attendre l'ouverture automatique des portes, en fournissant leur identité. Le chemin menant à l'entrée était bordé d'une profusion de plantes soigneusement entretenues, guidant leur regard vers la luxueuse porte principale. Dès qu'ils franchirent le seuil, leurs yeux furent éblouis par un vaste salon richement orné de décorations en or et en argent. Au fond de la pièce, un large escalier majestueux attendait leur hôte. Elisabeth les accueillit avec grâce, vêtue d'une robe rose pâle aux extrémités en dentelle, arborant une coupe carrée châtain, des sourcils broussailleux et de grands yeux d'un bleu profond. Son visage semblait tout droit sorti d'une poupée de porcelaine. Après avoir brièvement admiré l'opulence de la demeure, ils remarquèrent sa présence et la saluèrent avec courtoisie. Elisabeth, d'une extrême amabilité, leur rendit leurs salutations chaleureusement. Elle les invita à s'installer sur le canapé, autour d'une tasse de thé, afin de discuter du projet qui les amenait ici.

— Nous vous remercions infiniment de nous accueillir chez vous. Nous sommes ravis de vous revoir. entama Livaï, sachant parfaitement faire preuve de politesse quand il le faut, malgré son caractère souvent grincheux.

— Mais je vous en prie, c'est à moi de vous remercier d'être intervenus dans cette situation délicate la dernière fois. répliqua Elisabeth avec un large sourire.

— C'est notre travail, nous ne faisons que remplir notre devoir. intervint Asya, sur le point d'interrompre, peu enchantée par le ton bourgeois qu'elle percevait chez leur hôtesse. Elle ne ressentait aucune sincérité dans ses paroles, même si elle devait admettre que leur position privilégiée les plaçait dans une situation similaire. Livaï, quant à lui, n'appréciait guère son ton, ni les termes qu'elle employait. Il la poussa légèrement du regard, lui signifiant ainsi qu'il lui donnerait une leçon de conduite et qu'ils devraient avoir une conversation en privé après cette visite.

— Bref. reprit-il. Nous savons que vous avez accès à de nombreuses informations et nous nous demandions si vous pourriez nous renseigner sur certains points.

— Bien sûr, je suis à votre disposition. Eric, pourriez-vous s'il vous plaît me rapporter mon ordinateur ? demanda-t-elle en faisant référence à son majordome le plus fidèle. Elisabeth avait une grande estime pour lui et le considérait comme un pilier essentiel de son quotidien. Elle détestait les formalités excessives et préférait instaurer une relation basée sur le respect mutuel. Son ordinateur contenait une mine de connaissances auxquelles elle avait un accès privilégié.

Eric, d'un pas discret et assuré, se dirigea vers le bureau pour récupérer l'ordinateur. Pendant ce temps, Elisabeth poursuivit la conversation avec un intérêt évident. Elle était prête à partager les informations qu'elle possédait, convaincue que leur collaboration serait mutuellement bénéfique.

Alors qu'ils patientaient, Livaï et Asya contemplèrent les pièces somptueuses de la demeure, tout en gardant à l'esprit que derrière cette façade luxueuse, des secrets et des enjeux se cachaient peut-être. Ils étaient prêts à plonger plus profondément dans cette réalité, utilisant tous les moyens nécessaires pour atteindre leur objectif. Ils savaient que dans ce monde d'apparences, les vérités les plus précieuses se dissimulaient souvent sous des couches d'illusions et de mensonges habilement entretenus.

LE FIL DE L'INTERDITWhere stories live. Discover now