LE FIL DE L'INTERDIT

Chapitre V : 𝗔𝗖𝗖𝗘𝗣𝗧𝗘𝗥 𝗟'𝗜𝗡𝗖𝗢𝗡𝗡𝗨

— Mais dis... tu penses qu'ils réagiraient comment s'ils apprenaient ta vraie taille ?! lui demanda-t-elle d'un ton moqueur, arborant un sourire narquois.

Sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, Livaï réagit violemment. Il la projeta au sol et immobilisa ses jambes avec la puissance de ses cuisses. Malgré son intimidation, Asya tenta de tenir tête et se débattit, mais il était bien plus fort qu'elle. Il maintint ses poignets de chaque côté de sa tête et la fixa d'un regard noir.

— Putain, tu vas arrêter de me faire chier avec ça. cracha-t-il d'une voix chargée d'une aura terrifiante, dominant la situation.

C'était la énième fois qu'elle le provoquait avec ce sujet. Même s'il l'avait menacée maintes fois, elle continuait à jouer avec le feu. Elle possédait une arme secrète, un moyen de pression qu'elle gardait jalousement : si elle le souhaitait, elle pouvait révéler cette information à toute l'équipe.

La tension entre eux était à son paroxysme. Chacun respirait l'hostilité de l'autre, les paroles coupantes et les regards brûlants remplissant l'espace entre eux. Asya ressentait une boule de colère et de frustration monter en elle, mais elle savait qu'elle devait se contenir pour éviter une escalade encore plus dangereuse.

Livaï maintenait sa prise ferme sur elle, exprimant sa domination par sa force physique et son aura dominatrice. Son regard perçant la pénétrait, dégageant une menace palpable. Il était clair qu'il ne tolérerait pas davantage de provocations, que sa patience avait atteint ses limites.

Asya sentit une bouffée de peur mêlée d'adrénaline parcourir son corps. Elle savait que ce jeu dangereux avait des conséquences, et la situation dégénérait rapidement. Elle devait trouver un moyen de calmer les tensions, de trouver un terrain d'entente, même si cela signifiait abandonner son arme secrète.

Respirant profondément, elle tenta de calmer son esprit en évaluant les options qui s'offraient à elle. La confrontation directe ne mènerait qu'à davantage de violence et d'animosité. Elle devait trouver un moyen de désamorcer cette situation explosive avant qu'elle ne dégénère irrémédiablement.

Dans un geste de résignation, Asya cessa de se débattre et détendit son corps, signifiant qu'elle abandonnait la lutte. Elle fixa Livaï avec défi, mais aussi avec une lueur de compréhension dans les yeux. Ils devaient trouver un moyen de travailler ensemble, de surmonter leurs différences et de trouver un terrain d'entente pour le bien de l'équipe.

Le silence régnait dans la pièce, lourd de sous-entendus et d'émotions refoulées. Les regards se croisaient, se cherchant mutuellement une lueur d'apaisement. Asya espérait secrètement que Livaï comprendrait l'importance de mettre fin à cette rivalité destructrice et qu'il serait prêt à trouver un compromis.

Mais dans l'attente de sa réaction, la tension restait palpable, laissant planer l'incertitude quant à la suite des événements. Seule une discussion franche et ouverte entre eux permettrait de dénouer cet écheveau de ressentiments et de parvenir à une véritable réconciliation.

Les deux rivaux et la folle à lunettes se baladaient dans la rue quand soudain, Asya ne put se retenir de marmonner quelques mots :

— C'est quoi cette démarche... pfff.

Livaï, exaspéré, se retourna brusquement vers la brune et la saisit par le col.

— T'es au courant que tu n'es pas discrète, morveuse ?! cria-t-il, laissant éclater sa colère.

Hanji, la femme à lunettes, s'immisça dans la situation en essayant de calmer les esprits.

— Eh oh, calmez-vous les tourtereaux ! s'exclama-t-elle.