Comment je l'ai rencontré... { EN COURS D'ÉCRITURE }

Chapitre 35

La nuit est maintenant tombée et Jo ferme finalement le café, aussi épuisé que moi.

_ J'ai mal aux pieds... je me plains malgré moi en m'asseyant nonchalant sur la chaise la plus proche.

Il fini de verrouiller la porte de la boutique et souffle un bon coup.

_ M'en parle pas. Ça faisait des semaines qu'on avait pas eu autant de clients.

J'hausse les sourcils.

_ Sérieux ?

Il se retourne vers moi.

_ Ouais.

_ Comment ça ?

Il hausse les épaules.

_ Je sais pas trop... Peut-être que les gens aiment mieux le café l'été ?

Je rigole.

_ Peut-être, qui sais ?

Il rigole à son tour.

_ Tu vas pouvoir y aller. J'ai pas besoin de toi pour le reste.

_ T'es sur ?

Il me fait un signe positive de la tête en fermant les rideaux des fenêtres avant du café.

_ Ouais, je... il ne prend pas la peine de finir sa phrase et lâche un juron de sursaut. Merde !

Je me retourne vers lui, surprise de son haussement de voix soudain.

_ Qu'est-ce qu'il y a ?

Il se penche vers la vitre et semble regarder attentivement à travers.

Quoi ? Il a vu un fantôme ?

Il s'éloigne de la celle-ci pour la regarder de plus loin, pour ensuite me lancer un rire nerveux.

_ Putain j'suis trop con... C'est juste mon reflet dans la vitre... il me dit ça tout en passant négligemment une main nerveuse dans ses cheveux.

J'éclate de rire alors que lui me lance une moue avant de finir ce qu'il avait commencé.

_ En tout cas, je pense qu'il étaient temps pour nous de fermer. La fatigue te donne des hallucinations on dirait mon cher.

_ Oui oui, c'est bon...

Il me sourit en revenant vers moi.

_ Bon alors, j'y vais ?

Il me fait un signe de la tête positif.

_ Yep. Bonne soirée.

_ Bonne soirée à toi aussi.

Je lui fais un rapide signe de la main avant de me diriger vers les casiers récupérer mes affaires et de sortir par la porte arrière, celle par laquelle nous sortons habituellement les poubelles.

Celle-ci mène à une petite ruelle que certains pourraient trouver inquiétante mais moi, je la trouve plutôt calme et apaisante, entourée de toutes ces briques.

Un léger lampadaire l'éclaire, m'empêchant alors de voir complètement le fond de celle-ci, mais ça ne m'inquiète pas du tout.

Je marche, malgré mon mal de pied, sûre de moi lorsque j'entends soudain un bruyant bruit d'objet se casser à l'autre bout de la ruelle.

Je me stoppe net.

Je m'approche doucement en plissant les yeux pour essayer de trouver d'où viens se bruit soudain.