Chapitre 44 - Un souvenir de famille

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Lorsque la journée se termina, Grace rejoignit ses appartements, elle était fatiguée, elle n'avait pas beaucoup mangé de la journée et pourtant n'attendait qu'une seule chose, aller dormir.

Elle s'empressa de prendre un bain et rejoignit sa chambre. Au moment où elle allait se glisser sous les draps, des coups résonnèrent à la porte. Grace souffla et enfila son saut-de-lit avant d'autorisé la personne à entrer.

Elle aperçut le visage de sa mère par l'entrebâillement de la porte.

« Bonsoir Grace, je suis désolé de vous déranger alors que je vois que vous allez vous coucher, mais je dois vous parler.

- Bonsoir mère. Ne vous inquiétez pas, je vous écoute.

- Et si nous nous asseyons ?

- Bien sûr, excusez-moi. Allons au salon. »

Grace et la reine Anna quittèrent la chambre pour rejoindre le salon. Elles s'assirent sur le canapé, et Anna attrapa une des mains de Grace.

« Grace... Pourquoi n'avez-vous dit à personne que vous n'alliez pas bien ?

- Comment ? Comment savez-vous cela ?

- Mrs Jones s'est inquiétée, elle est allée voir tous les employés, vos frères et sœur, puis votre père et moi. Pourquoi ne pas avoir dit que votre emploi du temps était trop chargé ?

- Mon emploi du temps n'est pas trop chargé, j'ai seulement du mal à récupérer mon énergie, alors je suis simplement un peu plus fatiguée jour après jour.

- Grace, est ce que cela à seulement à voir avec votre emploi du temps chargé ?

- Sincèrement, non. Je suis fatiguée certes, mais je dois avouer que cela a surtout à voir avec le fait que j'ai du mal à supporter la distance entre George et moi. C'est pour cela que je ne voulais pas en parler. Si père apprend que je vis mal, notre distance, il va vouloir que nous nous séparions, et que je rencontre quelqu'un qui puisse être à mes côtés dès demain.

- Grace, votre père, ne fera et ne voudra jamais une telle chose. Il vous aime plus que tout, il fera n'importe quoi pour vous voir heureuse, et puis nous avons conscience que vous n'êtes pas encore tous les deux habitués à la distance et c'est normal que ce soit difficile d'être si loin l'un de l'autre.

- Je sais que nous devons nous y habituer, mais c'est tellement difficile de ne pas être à ses côtés, il me manque tellement, vous savez.

- Je m'en doute, Grace. Bien, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. On va se charger de réduire un peu votre emploi du temps pour la semaine, vous pourrez au moins vous reposer un peu.

- Merci mère.

- De rien Grace. »

Les deux femmes se levèrent et la reine prit sa fille dans ses bras, pour une douce étreinte maternelle.

« Tout va s'arranger Grace, vous verrez qu'avec le temps, vous aurez moins mal quand vous serez séparé même s'il vous manquera toujours. »

La reine quitta les appartements de Grace et la jeune femme alla directement se coucher.

Lorsque la reine retrouva le roi dans leurs appartements, elle ne sut pas par quoi commencer.

« Alors avez-vous pu discuter avec Grace ?

- Oui, c'est pire que ce que nous imaginions, elle ne va pas bien du tout. Ce n'est pas seulement l'emploi du temps chargé, cela sera faisable selon elle, s'il n'y avait pas tant de distance entre elle et George.

- Je comprends mieux, et elle n'osait rien dire, parce qu'elle craignait que je réagisse mal, je suppose.

- Exactement, elle pensait que vous demanderiez qu'ils se séparent et qu'elle se marie avec quelqu'un qui se dévoue pour être à ses côtés dès demain.

- Pourquoi tout le monde pense que je suis un roi sans pitié ?

- Justement, parce que vous êtes le roi, Louis.

- Je n'ai jamais pensé un seul instant à les séparer, regardez comme ils s'aiment, bien sûr que je veux que Grace soit heureuse et aux côtés de quelqu'un qui prendra soin d'elle, mais je sais que George en sera tout à fait capable. Dès qu'il aura décidé que sa vie de pilote aura été brillamment accomplie, il reviendra en Angleterre, et sera aux côtés de Grace, j'en suis certain.

- Je le pense aussi.

- Le fait qu'il ai téléphoné tout à l'heure à Mrs Jones, montre bien à quel point il est attaché à elle. Et le fait, qu'elle s'épuise sans n'oser rien dire, de peur d'être séparé de George, m'a fait prendre conscience de l'ampleur de leur relation.

- Ils se marieront.

- Oui, quand il sera temps pour George de raccrocher la formule un, il la demandera en mariage, et il aura ma bénédiction.

- Je vais noter cela quelque part, pour vous le rappeler plus tard.

- Vous pouvez le noter, je ne compte pas changer d'avis là-dessus.

- Je me souviens de la première fois que vous avez dit cela.

- Nous étions chez vos parents en Italie, au bord du lac de Côme, vous n'aviez que 16 ans, et je vous avais promis de vous épouser par amour, le jour de vos dix-huit ans. Et c'est que j'ai fait.

- C'est exact, un mariage arrangé entre l'Angleterre et l'Italie, qui s'est transformé en un mariage d'amour.

- Ce fut la meilleure décision que j'ai prise de toute ma vie. Et probablement l'un des plus beaux jours, avec notre mariage et la naissance de nos enfants.

- Nos plus beaux souvenirs.

- Tout à fait... Oh, je viens d'avoir une idée !

- Qu'avez-vous en tête Louis ?

- La prochaine course à lieu à Monza non ?

- Je crois oui, je ne suis pas très au point.

- Monza est situé juste à côté de Milan, et donc tout prêt de Côme. Et si nous envoyons Grace quelques jours chez vos parents.

- Que voulez-vous qu'elle aille faire à Côme, surtout si George n'est qu'à quelques kilomètres de là où elle se trouve ?

- Eh bien, nous pourrions l'envoyer à Côme pour rendre visite à vos parents, prendre un peu de repos, et faire en sorte qu'elle rejoigne Monza pour le week-end. Qu'elle puisse le passer aux côtés de George !

- En plus, il n'y a qu'une heure entre Côme et Milan, cela serait parfait. Il faut que j'appelle mes parents pour les prévenir de l'arrivée de Grace, et nous devons également appeler le manager de George, Mrs Jones m'a dit qu'elle avait son numéro si nous avions besoin de le joindre, afin d'organiser la venue de Grace sur le circuit.

- Très bien, je vais faire venir Mrs Jones pour que l'on organise tout cela. On garde la surprise pour Grace et George ? Où est-ce qu'on les prévient ?

- Gardons la surprise, ils vont être tellement heureux de pouvoir se voir ! »


Qualifications - Un souvenir de famille

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