Chapitre 3

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	Quand j'annonce la nouvelle à mon père, il ne réagit pas les premières minutes

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Quand j'annonce la nouvelle à mon père, il ne réagit pas les premières minutes. Je lui réexplique une deuxième fois, mettant le téléphone sur haut-parleur pour finaliser l'achat de mon billet d'avion pour Brisbane.

— Ils ont besoin rapidement de quelqu'un. Mon contrat vient de se finir, c'est une opportunité qui tombe parfaitement au bon moment !

— Enfin, Lilly ! On ne part pas comme ça, sur un coup de tête !

— Papa, c'est réfléchi ! J'ai déjà accepté.

— Si c'est pour fuir un petit ami ou bien une peine de cœur, ce n'est vraiment pas la solution !

Je grimace en l'entendant dire ça. Toujours aussi perspicace. On ne se voit pas beaucoup, mais il a un don pour appuyer exactement là où ça fait mal. Je frotte nerveusement d'une main mon bras droit, consciente qu'il a vu clair dans mon jeu.

— Pas du tout ! Ce n'est absolument pas à cause de ma rupture avec Nathan.

— Bon sang Lilly ! Tu n'es plus avec lui ? J'avais raison ! Arrange les choses, tu ne peux pas tout envoyer balader !

— Ça fait plus de trois mois. Il n'y a aucune chance que ça s'arrange. Et ça n'a rien à voir avec lui.

— Tu es vétérinaire Lilly ! Ton job ce n'est pas de travailler dans une écurie, ni de nourrir les troupeaux de vaches perdues au fin fond de l'Australie !

Je serre les dents et respire calmement pour ne pas répondre et risquer d'être désagréable. Je sais qu'il voudrait que je reste sur New York, pas trop loin de lui. L'absence de maman auprès de moi doit sûrement lui peser, alors apprendre que je veux m'exiler sur un autre continent n'arrange en rien mon cas.

— Papa, soufflé-je, je reviens pour Noël. C'est vraiment une expérience qui enrichira mon CV.

— Et ton appartement à Central Park ? s'enquiert-il gravement.

— C'est juste une histoire de quelques mois.

Je l'entends soupirer puis marmonner une phrase incompréhensible.

— Lilly, Noël. Pas un jour de plus. On passe les fêtes ensemble, tu te souviens ?

— Bien sûr, assuré-je.

— Tu as besoin de combien ? Je veux que tu prennes tout ce qu'il te faut pour partir là-bas ?

Je pouffe de rire à la question de mon père. Je lui ai pourtant expliqué il y a deux minutes que je serai nourrie, blanchie, et que la paye serait bonne. Je n'ai pas eu encore de retour de mon futur employeur mais j'espère secrètement pouvoir partir là-bas d'ici quelques jours.

— Michael Collins, dis-je sur ton solennel. Votre fille va bientôt avoir vingt-deux ans. Il serait temps de couper le cordon !

— Lilly, grogne-t-il en retour à ma vérité. Que tu aies vingt-deux ans ou plus ne change rien. Tu resteras toujours ma petite fille.

Australian CrushWhere stories live. Discover now