Chapitre 8

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    Bordel de

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    Bordel de... argh !

    Cette fille me fait vriller en quelques secondes. Je ne supporte pas de la voir ici. Je crois savoir pourquoi mais c'est plus fort que moi. Si elle savait au moins se servir de ses mains et s'occuper du bétail, elle nous serait plus utile. Or là, c'est plus un boulet qu'autre chose.

    Comme si j'avais besoin de ça !

    S'il était là, tout ça ne serait jamais arrivé. Je ne serai pas obligé de reprendre maintenant le ranch, ni d'arrêter l'université. Ni gérer cette américaine de malheur ! Je crois que c'est même physique : je n'arrive pas à prendre sur moi quand elle est dans les parages.

Il va falloir que je me reprenne rapidement. Je n'ai jamais levé la main sur une fille et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Ce n'est pas la première fois que je perds mon sang froid mais à ce point-là et si rapidement, c'est une première.

    Je monte les escaliers quatre à quatre en tournant la tête vers sa chambre : porte fermée et lumière éteinte. J'ai vraiment dû la faire flipper de péter un câble comme ça. Je regagne la bibliothèque et replonge dans le match avec Al et Erik. Sauf que je décoche aussi sec. Je ne peux pas m'empêcher de penser que je suis allé trop loin avec l'étrangère. Je serre et desserre les poings compulsivement pour me calmer, mais rien n'y fait. La scène me revient dans la tronche. Ses mots, son ton, son regard douloureux. Tout ce que j'ai ignoré tout à l'heure.

    Pourquoi est-ce qu'elle a répondu à l'annonce de ma mère ? Pourquoi est-ce qu'elle vient s'enterrer dans le bush australien alors qu'elle a tout de la fille superficielle new yorkaise ?

— Oh ! Mackay ! À quoi tu penses là ? s'exclame Al en se levant. Le match est fini depuis deux minutes et tu ne décroches pas de l'écran !

    Parce que ce n'est pas ce film-là que voient mes yeux.

    Je secoue la tête d'un air distrait et essaie de rassembler au plus vite mes pensées éparpillées dans le bordel de mon crâne. Je soupire et me tourne vers les deux.

— On a du boulot demain, on devrait aller dormir.

— On te connait par cœur, mec. Est-ce qu'elle ne serait pas blonde et américaine, l'objet de ton décrochage d'un super match ?

— Erik, grogné-je, arrête sinon, je te jure que je te laisse te débrouiller seul avec elle !

— Intéressant ! dit-il moqueur m'indiquant donc que ça ne lui déplairait pas. Je suis sûr qu'on va bien s'entendre, je ferais un super mentor !

— Je pose une option sur l'américaine ! s'interpose Al en pointant du doigt Erik.

    Je ferme les yeux en me pinçant l'arête du nez. Un long et profond soupire est une première réponse à leur attention. On a déjà assez de problèmes comme ça ici. Je n'ai aucune envie qu'un de mes deux acolytes perturbent encore plus la petite blonde qui sert de véto au ranch tant que je n'ai recruté personne pour prendre sa place.

Australian CrushWhere stories live. Discover now