Chapitre 11

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    Si j'avais su que je conduirais l'un des deux quads, j'aurais demandé à Cassie de me montrer comment ce truc fonctionne avant de partir stressée, avec les garçons

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    Si j'avais su que je conduirais l'un des deux quads, j'aurais demandé à Cassie de me montrer comment ce truc fonctionne avant de partir stressée, avec les garçons.

— C'est vraiment nécessaire ? fais-je agacée, en me concentrant pour ne pas mettre mon passager et moi dans une ornière.

— Profites-en Lilly. On n'a pas de bétail pour le moment. C'est maintenant qu'il faut que tu te fasses la main.

    Je fixe l'arrière train de Flamme et suis scrupuleusement la direction du cowboy. Il ne faudrait pas que je me fasse remarquer alors qu'on est partis depuis une heure à peine. Je commence à me familiariser avec la bête mécanique quand je sens les mains d'Alastair me chatouiller. J'essaie de ne pas dévoiler mon point faible et plisse les yeux devant moi. Sans grande réussite. Rieuse, je me retourne à moitié et lance à mon passager :

— Tu ne vois pas que j'essaye de ne pas nous tuer, Al ? Si tu continues, je te laisse piloter !

— Oh non ! Ce serait dommage, ça me plait bien de me faire conduire ! réplique-il amusé.

— C'est fini les deux ? Collins, concentre-toi s'il te plaît. Al, garde tes mains dans tes poches !

    Je tourne la tête pour observer Al : il se pince lui aussi les lèvres pour ne pas rire. Le ton autoritaire de Curtis me fait me redresser immédiatement tant il m'horripile jusqu'à l'os. Nous continuons notre route jusqu'à midi, entre désert, quelques clôtures en barbelés et passages de portail, pour nous octroyer enfin une pause déjeuner amplement méritée. Ma peau a pris le soleil et le sable, elle tire mais il y a pire. Je grimace en mordant dans mon sandwich et avale sans rien dire. C'est une horreur ! La sauce aurait-elle tournée ?

— Je crois que notre américaine n'apprécie pas notre gastronomie locale ! s'exclame Erik hilare.

— Ça ne m'aurait étonné... soupire Curtis en secouant la tête.

    Piquée au vif par son air blasé, je dévisage le cowboy en haussant un sourcil et le détaille sans rien dire. Ses manches remontées sur ses avant-bras bien dessinés ont une teinte hâlée, digne d'un surfeur australien. C'est en déviant mon regard curieux vers son visage que je remarque qu'il me fixe aussi. Une fraction de seconde qui dure une éternité, mon cœur rate un coche, faute à mon agacement, probablement, avant de retrouver sa cadence. Je détourne rapidement les yeux en les roulant vers le ciel clair tandis qu'un soupir indéfinissable m'échappe. Je retrouve ensuite mon déjeuner : il y a juste des sandwiches à avaler à midi. Alors si je ne veux pas tomber dans les pommes et me faire remarquer une fois de plus, j'ai intérêt à manger ce qu'il y a, peu importe le goût de ce truc à l'intérieur.

— C'est de la vegemite Lilly. On en met dans tous nos sandwichs, explique Al en riant, comme s'il avait lu dans mes pensées – ou sur ma grimace, allez savoir.

— C'est... différent de ce que j'ai l'habitude de manger, émets-je d'une fois faible qui trahit mon manque d'entrain.

    Alastair et Erik éclatent de rire, et je crois même apercevoir un début de sourire s'esquisser fébrilement sur les lèvres du cowboy. Je me force à terminer mon sandwich au fromage et à la vegemite – une pâte noire et salée–, avant de remonter sur le quad. La position n'est pas idéale mais plus nous avalons des miles, plus j'oublie l'aplatissement de mes fesses et les tiraillements dans mes reins et mes épaules. L'après-midi passe rapidement. Les garçons montent le camp en début de soirée tout en discutant de tout et de rien. Pas de bétail en vue pour le moment. Et deux tentes... deux ?

Australian CrushOnde histórias criam vida. Descubra agora