Chapitre 24

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    Lentement, trop lentement pour mon palpitant en pleine tachycardie, sa main glisse sur mon torse tandis qu'un sourire étire ses lèvres

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Lentement, trop lentement pour mon palpitant en pleine tachycardie, sa main glisse sur mon torse tandis qu'un sourire étire ses lèvres. Collins ne cille pas. Collins ne cède pas, même lorsque mes yeux l'implorent. En apnée pour lutter contre les effets de son parfum fleuri, ma frustration menace d'atteindre son paroxysme. Mon self-control s'effrite à mesure qu'elle intensifie son exploration. Son toucher me donne l'impression qu'elle est capable de percer ma carapace du bout des doigts, atteignant des coins les plus secrets de mon être, ceux que je m'efforce depuis si longtemps à garder enfouis.

Arrête-toi, Collins. Maintenant.

Je ferme les yeux une seconde pour effacer son sourire, gravé dans mes rétines. Peut-être deux, ou un peu plus, qui sait ? Avec cette fille, le temps change de partition. Involontairement, ma paume vient recouvrir le dos de sa main pour stopper son parcours. Collins joue avec le feu et si elle continue, c'est un brasier impétueux qu'elle devra bientôt affronter.

À quelques mètres de nous, le ronronnement d'un moteur me rappelle à l'ordre. Dans un ultime effort mental, j'éloigne sa main de mon corps avant que la situation ne m'échappe définitivement. Je devrais dire quelque chose, là, tout de suite, mais rien ne franchit mes lèvres sèches à cause du brouillard qui a pris possession de ma tête. Alors je fais le seul truc dont je suis capable à cet instant. Je recule, observe mon point faible de chair, d'os et d'audace balancer la chemise froissée autant que ses jolis traits à l'intérieur de ma caisse. Ensuite, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit aux dernières minutes, mon corps opère une volteface aux allures de fuite. Et mes jambes se ruent vers le bar, talonnées par une Collins muette qui doit me prendre pour un gros cinglé.

Comme d'habitude, en somme.
Non, en pire maintenant, mec.

— Hey, vous deux ! nous interpelle Zac. J'ai une urgence vétérinaire, je dois partir.

Un soupir nasal m'échappe quand je m'accoude au bar. À cet instant précis, le veto est le cadet de mes soucis. Pour ce qui est de la tension entre Collins et moi, elle peine à s'estomper. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un mélange de soulagement et de frustration.

— D'accord, lui répond l'Américaine, perceptiblement décontenancée.

Je me demande à quoi elle joue, plus encore quand elle vient se coller à quelques centimètres de moi, alors que le tabouret près de Zac est libre. Je me détourne d'elle et reporte mon attention sur le bois vernis du comptoir. Cette nuit aurait pu prendre une tournure que je ne serais pas capable de gérer. Pour notre bien à tous, je dois rester loin de la petite bombe blonde.

— C'était sympa cette soirée, Elisabeth, excuse-moi de devoir l'écourter mais tu sais ce que c'est.
— Bien sûr, opine-t-elle d'une petite voix qu'il pourrait mal interpréter. Une vocation de chaque instant. Ne t'en fais pas pour moi.
— Super, me voilà rassuré. On pourrait se refaire ça bientôt alors ? En tête à tête ?

Australian CrushWhere stories live. Discover now