Elisabeth Collins, jeune New Yorkaise diplômée, voit sa vie basculer du jour au lendemain. Elle souhaite changer radicalement les prochains mois de sa vie pour tourner la page.
Quoi de mieux que les terres arides d'Australie pour oublier ?
Curtis...
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Le cowboy n'a pas bronché pendant le tour d'inspection hier soir. On peut dire que j'ai eu chaud aux fesses ! J'ai passé la semaine à carburer comme une folle pour mettre toutes les chances de mon côté. Même si j'ai du mal à croire qu'il envisage sérieusement de me foutre dehors alors qu'un contrat nous lie, je veux m'épargner les prochaines heures à me faire rabaisser, ou pire : déposer de force à l'aéroport tel un vulgaire encombrant.
Je ne suis pas prête à rentrer.
Pas maintenant.
Je n'ai toujours pas répondu au message de Nathan ; les milliers de kilomètres qui nous séparent sont plus que nécessaires. Je doute de ma capacité à résister si j'étais à Manhattan. Entre lui et Curtis qui m'en fait baver, j'ai dû être une sacrée peste dans une vie antérieure pour mériter ça !
Ou alors, je suis simplement un aimant à gros cons...
Depuis le début de la matinée, Erik, et surtout Al, me taquinent gentiment. Au moins, je serai en bonne compagnie ce soir. Autant en profiter parce qu'en revenant ici, ça va être compliqué de supporter mon « boss » sans le beau rugbyman ! Cassie, quant à elle, est tellement surexcitée qu'elle a déjà programmé sa soirée. Elle m'a d'ailleurs gentiment proposé de venir me préparer avec elle dans sa chambre et de laisser la salle de bain à l'étage pour les garçons. À genoux sur son lit, elle est en train de parfaire son maquillage tandis que je suis installée face à sa coiffeuse, quand elle me demande tout à coup :
— Tu as prévu un sweat au fait ? Il risque de faire frais plus tard dans la soirée. — Oui, et j'ai même prévu une trousse d'urgence, au cas où. — Déformation professionnelle, pouffe-t-elle. Tu ne décroches jamais, ce n'est pas possible. T'es en vacances là, dé-con-necte !
Je souris à la petite sœur du cowboy puis finis d'onduler mes cheveux. En raison des cinq heures de trajet qui nous attendent, Curtis a programmé le départ pour Townsville immédiatement après le déjeuner. Les trois garçons, Cassie et moi, avons bouclé un maximum de tâches pour aider madame Mackay. Mon maquillage discret terminé, je me crème soigneusement avec un lait après-soleil en profitant du moment. Le hâle caramel qui a coloré ma peau me plaît, encore un point positif à cet exil australien. Prête, je monte rapidement à l'étage récupérer mes affaires dans ma chambre. La porte de la salle de bain s'ouvre soudain sur un corps musclé dont la nudité est sommairement cachée par une serviette nouée autour de la taille. Le regard fixé sur ces abdos parfaitement dessinés, je cligne des yeux plusieurs fois pour me forcer à être plus discrète.
Humm. Trop tard.
— Alors Lilly, on se fait plaisir ? badine Al avec un grand sourire. — Je viens récupérer mes affaires, je ne voulais pas tomber sur toi. Enfin pas comme ça. Pas que ce ne soit pas agréable, hein, c'est juste que tu es sorti devant moi... avec cette petite serviette, enfin... Bref. Voilà. Donc... Je...
