chapitre 2: départ et embuscade(23 nov. 2021)

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Base américaine aux frontières de l'Iran: jeudi 11 juin 2025 14h30

En une heure, tout était prêt pour le départ précipité: deux gros camions dont l'arrière pouvait chacun contenir une vingtaine de recrues. A leur avant, le chef d'escouade. L'alerte fut donnée. Il fallait partir au plus tôt. Les instructions étaient on ne peut plus claires et simples: intercepter deux mini-citernes pleines d'eau escortées par seulement une dizaine d'hommes et les ramener au camp pour "s'en laver le cul" d'après les mots de ce gros porc de sergent Dean. On se précipita alors chacun vers le camion devant lequel se tenait notre chef d'escouade. Alors que j'allais monter comme les autres à l'arrière, le sous-sergent m'interpella.

-Darkwood à l'avant avec moi

Tous mes camarades me dévisagèrent du regard et certains se lançaient déjà des clins d'œil. Ryan-je crois- alla même jusqu'à me souffler

-Tes beaux yeux font de l'effet dit donc

-N'importe quoi, lui répondis-je

-Alors pourquoi toi tu montes devant et pas moi hum?

-Va te faire foutre mec. Et le premier d'entre vous qui m'appelle gueule d'ange ou fait encore une seule allusion à mon physique le regrettera, lançai-je avec ma voix rauque. Mon imposante carrure acheva de les intimider alors que je m'avançais vers l'avant, le visage renfrogné.

Les deux camions se mirent vite en route. J'avoue que l'avant était beaucoup mieux que ces bancs à l'arrière que j'avais aperçus. Le sous-sergent Hamilton échangea beaucoup sur l'itinéraire à suivre dans un talkie-walkie durant les trois premiers quarts d'heure, puis ce fut le calme, coupant de temps à temps pour me raconter un peu sa vie à NYC. Je répondais toujours sobrement, ne voulant pas me lancer dans le déballage de ma vie comme il le faisait si bien. Puis entre-temps je me souvins d'une question que je voulais lui poser.

-Sous-sergent Hamilton

-Alec je t'en prie. Je suis arrivé juste 4 mois avant toi. Mon rang m'est juste dû à quelques services rendus c'est tout

-Corruption, favoritisme, peut-être népotisme... pensai-je.

-Alors Alex ta question, me demanda-t-il voyant mon silence

-Pourquoi suis-je dans la mission alors que je suis là en qualité de médecin militaire?

-Nous manquons d'effectif et il se pourrait qu'on ait des urgences qu'il faudra traiter immédiatement. On ne part pas en promenade tu sais, ajouta-t-il en riant. Du même geste, il tapota ma cuisse, ce qui me fit tressaillir.

-C'était quoi ça? lui demandai-je après quelques secondes d'hésitation

-N'y vois aucune offense Alex. Tu sais, après des mois ici sans aucune chaleur humaine, on se retrouve souvent... dans ce genre de situation...

-Ce n'est pas mon cas sous-sergent, coupai-je sèchement. Je suis ici uniquement pour rendre honneur à mon pays, à mon nom et à mon église et rentrer chez moi afin de marier ma fiancée et pouvoir enfin me la taper, donc c'est très loin d'être mon penchant.

-On a tous une copine, fiancée ou même épouse pour certains ici. Cela n'empêche que nous restons des putains d'humains et je veux que vous sachiez que je serai toujours là dans quelques mois quand vous serez dans "ce cas", lança-t-il avec la même assurance que s'il venait de dire qu' un plus un font deux. Avouez que vous ne trouverez pas plus beau que moi ici Alex, termina-t-il avec un sourire hautain.

Cet homme était beau, certes mais son comportement de mécréant en éteignait toute lumière, me dis-je

-Alors dorénavant ça sera Alexander, que dis-je Darkwood et ensuite, si vous êtes tellement beau, vous n'aurez aucune difficulté à vous trouver un "fourre-queue", lançai-je hors de moi. Maintenant vous vous arrêtez que je rejoigne mes camarades à l'arrière

-Wo wo doucement "Darkwood" on y est presque...

A ce moment là une énorme explosion retentit et quand je regardai dans le rétroviseur, mon souffle se coupa. Le camion derrière nous était en feu et un mélange incertain de cris et de craquement de flammes me parvint alors que Hamilton se garait tant bien que mal.

A partir de ce moment, tout alla très vite. Des coups de feu retentirent et les camarades de mon escouade répliquèrent. Hamilton donnait les ordres et nous exécutions. Il faut reconnaître qu'il était un très bon chef et que mes allusions à la corruption étaient désormais prouvées fausses; cet homme semblait mériter sa place. On se barricada derrière le camion et on tira à l'aveuglette, vu la fumée et les bruits qui étourdissaient quelque peu les bleus que nous étions. J'arrivais à lire l'effroi et la confusion sur les visages, chacun étant sûrement venu comme moi à la conclusion que si l'ennemi avait su que nous arrivions et qu'il s'était embusqué, nous perdrions sûrement, d'autant plus que le deuxième camion était bousillé avec tous les autres soldats. Très vite, d'autres grenades furent lancées de partout et entre-temps, nous fûmes attaqués de derrière le camion qui nous servait de barricade. Une grande explosion retentit très près de nous...Après cela je ne me souvins plus de rien jusqu'à ce que je me réveille.

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-Nous avons gardé les deux qui étaient à l'avant, sûrement les chefs. On pourra leur soutirer des informations, puis-je entendre avant que la personne ne raccroche et se retourne vers moi. Mon regard était encore flou, mais je vis que Hamilton était étendu tout près dans le même camion, et qu'on roulait aussi vite que le chemin désertique sur lequel nous étions nous le permettait. L'homme enturbané qui parlait au téléphone se rapprocha et me regarda bien droit dans les yeux, puis me cracha dessus en disant "sale mécréant". Je me mis à gigoter dans tous les sens-avec l'envie folle de lui broyer la mâchoire à ce traitre de terroriste- mais mes liens empêchaient tout mouvement. Je fus obligé de me calmer à un moment, vu qu'il était retourné à ses appels après m'avoir mis un coup de poing qui m'avait rendu encore un peu vaseux, moi qui venais juste de me réveiller. Je ne pus donc distinguer ce qu'il disait mais ce que j'avais entendu était sûrement plus que suffisant. Je n'osais pas imaginer ce qu'ils allaient nous faire si on arrivait à leur base. Ils allaient obtenir toutes les informations qu'ils voulaient, même si cela impliquait de nous couper en morceaux, que dis-je, ça serait sûrement un plaisir pour eux. J'eus des sueurs froides à cette pensée. Il fallait agir maintenant. Si seulement ce bon à rien de Hamilton se réveillait, on pourrait trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard.

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BELOVED ENNEMI[BxB]Where stories live. Discover now