chapitre 15: Dans ses bras (05 mars. 2022)

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Note d'auteur: bonjour chers lecteurs. Juste un mot pour vous dire que nous changeons encore de couverture (cette fois c'est moi qui l'ai faite) mais aussi de titre. Dites-moi ce que vous en pensez. Bonne lecture!


Hichem pâli sur le coup, mais se dépêcha de chasser cette image de culpabilité de sa face. Il se racla la gorge le temps de réfléchir mais rien ne lui venait en tête. La situation commençait à devenir critique. Il avait quelques secondes pour sauver sa couverture et ses chances de revoir sa famille.

-Rien du tout mon caporal, finit-il par dire sans retirer ses mains de ses poches.

La réponse était banale, mais il n'avait rien trouvé de mieux

-Et pourquoi ai-je cru vous voir prendre quelque chose et le mettre dans votre poche? continua le caporal d'un regard dur

-Je crains que vous ayez mal interprété mon caporal, répondit Hichem le plus calmement possible. J'ai juste nettoyé une tâche que j'ai vue, je suis un peu maniaque.

Le caporal montra un sourire mauvais face à cette dernière réponse

-Ah oui, voyez-vous ça! Un maniaque, reprit-il. Eh bien soldat si vous n'avez rien à vous reprocher, poursuit-il, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je fouille votre poche n'est-ce pas?

-Non mon commandant, répondit Hichem qui avait de plus en plus de mal à contenir son sang froid. Le voyant immobile comme un piquet, le caporal finit par dire

-Dans ce cas retirez donc vos mains de vos poches soldats

Hichem s'exécuta lentement, très lentement. Le caporal s'approcha ensuite et passa la main dans la poche droite, puis dans la gauche et se crispa en touchant quelque chose. Il retira précipitamment sa main pour observer sa trouvaille

-Une carte d'identité. Voyez-vous ça. Soldat Hichem Ouni. Très bien soldat. Que faisiez-vous ici tout de même? Tout le monde sait que le médecin n'est pas là

-Je venais voir si je trouverais quelque chose contre mes douleurs musculaires mon caporal

-Mais le médecin n'est pas là, continua le caporal suspicieux

-Oui mais il y a d'habitude un remplaçant qui a les clefs de la pharmacie

-Je vois, je vois. Allez donc vous rendre utile soldat. Et dorénavant laissez les tâches tranquilles, voulez-vous?

-Bien mon caporal, fit Hichem avant de s'éclipser.

-Ce caporal est bien gonflé de venir nous donner des ordres ici, se dit-il une fois loin. Néanmoins, je m'en suis bien sorti. S'il m'avait demandé de retirer ma veste, j'aurais été pris. J'avais juste eu le temps de pousser le badge dans le manche de cette dernière.

Mauvais point cependant, cet homme trop suspicieux connaissait son nom et se méfiait visiblement de lui. Sa position devenait de plus en plus difficile. Il fallait que tout cela cesse.

En s'éloignant de la tente blanche, Hichem ne put s'empêcher de jeter des coups d'œil par-dessus ses épaules. Il vit donc le caporal sortir de la tente blanche, sortant son téléphone de la poche pour émettre un appel. Hichem sentit qu'il devait entendre à tout pris cette conversation. Mais que faire? Le caporal l'avait à l'œil et semblait se méfier en jetant des coups d'œil partout. Il du donc se résigner à s'éloigner.

***En ville, le caporal Arshad reçoit l'appel de son ami***

Le téléphone du caporal sonna encore. Mon cœur se remit à battre de plus belle. S'il avait trouvé mon badge, cela signait mon arrêt de mort! Le caporal décrocha et mis le haut parleur

-Eh bien ce n'est pas trop tôt; je commence à avoir des crampes, lança-t-il. Dis-moi que tu confirmes que ce n'est pas lui, termina-t-il avec un sourire assassin

-Je n'ai pas pu trouver son badge. Apparemment quelqu'un m'a devancé, répondit l'autre voix. Je ne sais même pas si j'avais entendu, tellement mes battements de cœur tambourinaient dans mes oreilles. J'avais fermé les yeux instinctivement, suant à grosses gouttes

-Et merde cria le caporal Arshad, ce qui me sortit de ma transe. Une telle réponse ne pouvait signifier qu'une chose: je n'allais pas mourir ce soir

-Connais-tu un certain Hichem Ouni? demanda à nouveau l'autre

-J'ai des dizaines de soldats comment veux tu que je les connaisse tous sur le bout des doigts, bien sûr que non, lança le caporal furieux

Qui était donc ce fameux Hichem Ouni? me dis-je à moi-même, reprenant mes sens petit à petit

-Il faudra que tu aies un œil sur lui répondit l'autre. Je l'ai croisé dans la tente blanche juste avant que je n'arrive pour chercher le badge. Il avait l'air suspicieux

-Très bien merci, dit le caporal avant de raccrocher. Il rangea son arme et détourna le regard.

-Alors c'est tout? Même pas des excuses? lançai-je offusqué

-Quoi? Tu te fous de moi ou quoi? répondit ce dernier

-Vous m'avez accusé à tort et vous m'avez fait vivre le pire quart d'heure de ma vie et maintenant...

-Si tu as eu si peur c'est que tu as quelque chose à te reprocher pas vrai? dit-il en se levant et en m'approchant, très près, trop près même, et en plantant ses yeux dans les miens comme d'habitude

Son odeur m'enivra encore une fois. Je ne savais plus trop quoi répondre. Je sentais juste mes forces me quitter.

-C'est ton complice, n'est-ce pas, ce Hichem Ouni? dit-il alors que son souffle s'échouait sur mon visage

-Je n'ai jamais entendu ce nom, murmurai-je en baissant les yeux, alors que la colère montait à ma gorge.

Comment peut-on être sans cœur à ce point? Et pourquoi est-ce que je me sens si impuissant quand je suis proche de lui? Je voudrais lui crier dessus, l'insulter, le frapper. Mais je n'y arrivais tout simplement pas. Il me tenait prisonnier de son regard. Cette incapacité me dérangeait au début, mais maintenant elle me mettait en colère et me terrorisait. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi? me dis-je au bout de mes forces alors que des larmes me montaient aux yeux.

Je ne pus en supporter davantage. J'éclatai en sanglots et allai me réfugier à l'endroit le plus improbable du monde. Dans ses bras. Les bras de celui-là même qui menaçait de me tuer il y a deux minutes

-Je ne sais pas, criai-je, je n'en sais rien, j'en ai marre de vous, de toute cette situation, criai-je encore en le serrant fort, très fort et en pleurant bruyamment, sans retenue.

Son odeur me faisait me sentir en sécurité. J'étais bien, tout contre lui. Je ne voulais pas m'en aller. Quelques instants après, je sentis ses bras s'enrouler autour de moi et me serrer à leur tour. Je le serrai alors plus fort. Ma respiration se calmait peu à peu. J'étais bien et je ne voulais pas que ça s'arrête, pour rien au monde. Je voulais rester ici, comme ça, et tout oublier. Sa main parcourut mon dos, puis monta jusqu'à ma tête et là, il caressa doucement mes cheveux. C'était doux, tellement doux. Combien de temps cela faisait que je n'avais pas reçu d'amour ni d'attention? Jamais au fait. Je nichai mon visage au creux de sa gorge, pour le sentir encore plus proche. Sa peau toute chaude me faisait me sentir chez moi, bien, en confiance. Je ne voulais pour rien au monde que ça s'arrête.

Salut à tous. Alors qu'en pensez-vous jusque là? N'oubliez pas de voter. A demain!

BELOVED ENNEMI[BxB]Onde histórias criam vida. Descubra agora