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Après quinze minutes d'attente à chercher mille et une solution, j'ai fini par abandonner et en ai profité pour faire le point sur ma vie. Yeonjun n'avait pas tort, ne serais-je qu'être en train de perdre mon temps en travaillant dans sa propre entreprise ? Mais d'un certain côté, cela me procurait des compétences dans le domaine. Si je partais, je ne saurais imaginer la déception de mes parents, alors je prends la finale décision de rester mais au lieu de garder les bras croisés à ne rien faire, je vais m'y mettre réellement et je le jure, je reprends l'écriture. Alors que je venais d'engager cette décision, j'entends du mouvement se faire entendre depuis la sortie de ma chambre car la porte de celle-ci s'ouvre brusquement. Je découvre Beomgyu, assisté de mon compagnon de bureau puis fus instantanément plus intimidé de constater que j'allais être dans l'obligation de donner des explications à deux personnes, moi qui souhaitais plus que tout au monde que ça ne sache pas.

« - Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demanda mon colocataire d'un air amusé.

- Je te défends de te moquer.

- Oooh ! Comprit-il plus hâtivement que je ne l'avais prévu. Tu es resté coincé. C'est pour ça que quand je t'appelais pour ouvrir à Yeonjun tu ne me répondais pas !

- Probablement. Répliquai-je d'un ton condescendant. »

Je ne prends même pas le temps de remercier Beomgyu étant donné que je n'ai pas fini d'être en colère contre lui. En revanche, j'accueille chaleureusement notre nouvelle recrue que j'invite d'ailleurs à prendre place sur notre canapé et très vite, l'ambiance se crée toute seule. Aucun blanc ne s'était entamé au sein de nos conversations, on avait l'air de se connaître depuis des années sans que ça ne soit le cas. Pour ce qu'il s'agit des échanges entre mon partenaire de chambre et le plus âgé, ils faisaient connaissance et comme ce sont tous deux des pipelettes, je m'inquiète que très peu pour la construction de leurs discussions, plus ou moins intéressantes.

Bien que j'avais servi à boire, c'est quelques minutes après seulement que je me rends compte que je n'ai rien prévu à manger. Je me devais de préparer quelque chose, lors de la présence de l'invité même, je n'en n'avais pas le choix. J'avais pris l'initiative de m'engager aux fourneaux jusqu'à ce que je distingue la sonnette surgir ce qui entraîna Beomgyu à réagir au plus vite en me devançant pour ouvrir la porte à la personne concernée. Le lien avec la nourriture ? Tout simplement mon ami ne s'est pas foulé et s'est contenté de commander des pizzas et je dois avouer qu'il m'a sauvé la vie. Je retourne alors aux côtés de Yeonjun sur le sofa afin de ne pas le laisser seul puis nous reprenons un sujet de discussion au hasard.

« - Plus sérieusement, il s'est passé quoi pour que tu finisses bloqué dehors ? M'imposa-t-il tout en gloussant.

- Eh bien, ces foutues portes ont mal été conçues apparemment car les architectes ont eu la merveilleuse idée de faire en sorte que tu ne puisses plus rentrer à l'intérieur si elle se ferme.

- J'avoue que c'est vraiment pas ingénieux. En même temps, personne ne va sur ce genre de balcon à Londres. Qu'est-ce qui t'as donné la soudaine envie d'y aller ? Me questionna-t-il, concouru par un léger rire.

- Je ne me sentais pas très bien. Dis-je d'une voix bien plus sérieuse, sans trop vouloir entrer dans les détails.

- Oh merde... Et ça va mieux ?

- Oui, t'inquiète. Bon qu'est-ce qu'il fout ? Changeai-je de sujet en dénonçant Beomgyu. Ça fait plus de cinq minutes qu'il est à l'entrée.

- Je crois qu'on devrait lui venir en aide. Me proposa-t-il en le visant à l'aide de son index. Il a l'air mal en point. »

Nous prenons alors la peine de nous lever sous peine que cette facture dure des heures. À tous les coups il y a une jolie fille dans le lot dont notre cher client tente de se procurer le numéro. À ma plus grande surprise, il n'était pas en train d'énoncer un seul mot, chose qui n'était pas arrivé depuis la nuit des temps. Je pourrais même en venir à vous alléguer qu'il semblait paralysé. Que pouvait-il le mettre dans un état pareil ? En vérité, il sort des sons de sa bouche et il s'obstine à chercher dans son portefeuille mais nous pouvons notifier son taux de galère grâce à ses bégaiement constants, ainsi que la monnaie qu'il fait chuter toutes les trente secondes, s'excusant à chaque fois qu'une pièce atterrit au sol.

all too (un)well ♡ yeonbinWhere stories live. Discover now