all too (un)well ♡ yeonbin

1.2

J'estime que les répétitions du rôle que Yeonjun s'apprête à jouer, durent depuis quelques semaines maintenant et il m'a d'ailleurs proposé aujourd'hui même d'y participer afin d'obtenir la chance de le voir performer en dehors du grand final. Mon compère surnommait ce premier aperçu : « L'appréhension ». Hors de question que vous me demandez la raison pour laquelle cette idée lui est venue, car je ne serais point en mesure de vous répondre. Avant de bénéficier du privilège qui m'est destiné, le noiraud se sent d'humeur à me présenter à l'intégralité de l'équipe œuvrant à ses côtés. Tous étaient charmants sans exception et ce fût un plaisir de les rencontrer mais on ne m'avait définitivement guère avertit que je recueillais également la prospérité d'accoster le metteur en scène en personne. Je me présente d'une normalité sensationnelle et ne m'attendais donc sûrement pas à laisser bouche bée l'inconnu face à moi mais cette réaction (d'après moi, presque excessive), camouflait en réalité un bon nombres d'informations dont je n'étais aucunement alerté.

« - Enfin je vous rencontre ! Soobin, le mari de mon fidèle employé. S'exclama-t-il, à la limite de se jeter dans mes bras.

- Pardon ? Conjurai-je en m'étouffant abruptement avec ma salive. Il doit y avoir erreur.

- Oui, ne précipitez pas les choses patron ! Il n'est que mon fiancé. Allégua mon collègue dans le plus grand des calmes. »

Je souris grandement d'un air qui sonnait faux au boss de mon partenaire puis impose à celui-ci une discussion au plus vite. Yeonjun s'excuse auprès de son supérieur et le prévient rapidement d'une étroite absence. Nous occupons alors la loge de mon soi-disant futur dulciné afin d'entretenir une discrète discussion qui méritait des explications au plus haut point, suite à un malentendu que je ne parvenais toujours pas à comprendre.

« - J'aurais aimé assisté à ma demande. Avouai-je en ricanant.

- Je peux tout t'expliquer.

- Il est évident que tu vas le faire. Affirmai-je, les bras croisés.

- Pour résumer, mon directeur est gay et d'après ce que j'avais entendu il aimait entretenir des relations avec les gens qui l'étaient également. J'étais le nouveau, pas trop apprécié. Alors, lorsqu'on a commencé à parler de détails plus intimes et qu'il m'a demandé quelle était ma situation, j'ai paniqué et je lui ai dit que j'étais avec toi.

- Bien sûr, tout ce qu'il y a de plus normal. Pourquoi tu n'as pas dit Hueningkai ? Lui demandai-je par curiosité.

- Parce qu'au moment où il m'a posé la question, t'es le premier qui m'est venu à l'esprit et dans ma tête on formait un couple crédible.

- Je savais pas qu'il existait des couples pas crédibles. Commentai-je assisté d'un soupir.

- Écoute, je sais que c'est pas bien de mentir mais je te réclame juste ça, je t'en supplie.

- Je comptais pas refuser, j'ai la possibilité de te tenir la main et d'examiner tes fesses, j'en profite ! Dis-je en souriant quelque peu. Par contre, prends compte de ce que t'as fait quand même. Si j'avais sorti ça à ton père à mon arrivée tout ça pour être apprécié, je doute qu'il aurait été ravi. »

Mon ami se met à glousser face à ma remarque déplacée mais ce n'était rien de grave étant donné que personne n'était présent pour juger nos propos. Le plus âgé m'invite ensuite à quitter les lieux puis en a profité que je sois devant sa personne pour claquer vigoureusement mon postérieur. Sa fessée s'est décelée tellement puissante que cette dernière a résonné dans la totalité du couloir dans lequel nous nous situions. Je souffle désespérément vis-à-vis de cet imprévu qui m'incite tout juste à hocher négativement la tête continuellement, signe démontrant la démoralisation ironique. Débrouillez vous avec cette expression complexe que je viens d'inventer sans raison particulière.