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Je trouve plus motivant de se réveiller en sachant qu'il s'agit de l'anniversaire de quelqu'un qui nous est proche. Je n'ai appris que récemment que Yeonjun est né le treize septembre, c'est pourquoi je m'étais engagé à lui préparer une surprise mémorable, mais son meilleur ami m'a avertit de la déprimante fête à laquelle il devait assister, organisée par ses parents. Je lui ai alors demandé s'il n'était tout simplement pas possible que l'on se rende à cet événement afin de lui tenir compagnie. Malheureusement, la réponse que m'a offert Hueningkai suite à cette proposition futile est tout aussi décevante que cette réception qui s'apprêtait à gâcher l'intégralité de mes projets.

« - Toi vas-y, mais moi non. Me proposa-t-il en me regardant à peine.

- Pourquoi tu ne viendrais pas ?

- Déjà, c'est extrêmement barbant et deuxièmement, la seule fois où j'ai voulu ajouter de l'ambiance on m'a dégagé de force alors j'ai plus le droit d'y aller.

- On pourrait au moins essayer de trouver quelque chose pour qu'il soit à nos côtés ou...

- Soobin. Commença-t-il tout en poursuivant la vaisselle qui lui était destinée. J'apprécie le mal que tu te donnes pour lui mais ça n'en vaut pas la peine. Yeonjun a toujours vécu ça et il doit faire avec, c'est tout. »

Alors que je commence à essuyer l'argenterie à l'aide d'un torchon, je persiste mes propos et lui suggère de faire un effort, rien que pour cette année. Le plus jeune commence à râler lourdement puis change instinctivement d'humeur en voyant son fidèle acolyte en personne s'acheminer en notre direction. Je gagne donc un faciès neutre à mon tour dans le but d'éviter de réveiller les soupçons et souhaite un joyeux anniversaire à l'heureux élu dès lors de son arrivée en me jetant violemment dans ses bras.

« - Merci Soobin. Me dit-il d'un sourire aéré. Tu fais quoi ici à une heure aussi hâtive ?

- Je... J'aide Hueningkai. »

L'homme évoqué hausse les yeux au ciel lorsque Yeonjun se présente le dos tourné et à l'instant où ce dernier finit par nous quitter, je patiente longuement avant de reprendre mes supplications envers le brun, pour organiser quelque chose à notre ami. Ce dernier maintient sa décision et persiste donc à refuser. La situation devenait de plus en plus intense à la vue de mes adjurations insistantes et la vitesse à laquelle le benjamin s'est mis à laver les couverts le prouvait parfaitement. C'est pourquoi il s'est brusquement stoppé de tous gestes et en est venu à revendiquer un argument simple et raisonnable qui pousserait à changer son avis.

« - Eh bien... Toi tu pourras le voir toute la vie, moi je n'ai plus que trois mois à ses côtés. Avouai-je d'un ton désespéré. »

Hueningkai qui usuellement, n'exprimait aucun sentiment d'empathie ou autre émotion qui y ressemble, réforma ses idéologies puis concéda finalement à mes initiatives, tout en soupirant longuement. Je sautille d'une humeur réjouie puis lui promets qu'il n'aura pas de quoi être déçu. Je n'ai nécessité que la moitié d'une heure pour intercepter une quelconque idée et une fois détenue, je m'organise de manière élaborée et impose donc de l'aide à mon colocataire ainsi qu'aux amis de Yeonjun. Le temps d'émanciper la totalité de notre plan, cela a duré la matinée entière, ce qui m'a fortement étonné, ne m'attendant pas à ce que je sois autant impliqué face à une organisation de la sorte, n'étant que rarement à la tête de ces dernières. C'est seulement en fin d'après midi que j'achève progressivement à l'institution de mon stratagème qui m'oblige à me rendre sur les lieux où se transite la cérémonie en l'honneur du jour destiné au jeune noiraud.

J'avais assurément conscience que pour accéder à l'entrée de la villa où régnait les proches du pauvre jeune homme, je ne pouvais débarquer vêtu d'une tenue affligeante aux yeux de cette famille bourgeoise. Il est donc possible que j'ai fourni l'attention de m'habiller en cette occasion spéciale. Cela faisait de bien longues années que je n'avais pas été couvert d'un smoking hautement qualitatif et bien que son prix m'a littéralement scotché, le principal c'est que le costume en question en a valut la peine étant donné que grâce à ceci, j'ai eu la permission de m'insérer au sein du foyer. Je me faufile entre les individus de la foule afin d'imiter un invité anodin puis m'administre ensuite sur la scène, endroit sur lequel des musiciens manœuvraient déjà la danse des pèlerins. Les hommes qui m'assistaient s'approprient sans problème l'accès puis parviennent à dénicher les concertistes en leur faisant croire que leurs chèques les languissaient patiemment sur le comptoir de la cuisine.

all too (un)well ♡ yeonbinKde žijí příběhy. Začni objevovat