all too (un)well ♡ yeonbin

0.9

Comme je l'avais prévu, je me suis donc rendu à mon travail. Toujours amplement bercé par la fatigue mais il suffisait que je me repose encore quelque peu lors de mon retour et tout ira pour le mieux. Je me soucie moins de cela maintenant que j'avais l'esprit plus flegmatique. Mes méninges se concentraient majoritairement sur les nombreuses traductions qu'il me restaient à effectuer. Alors que j'imaginais qu'il s'agirait d'une matinée des plus ordinaires, c'est lorsque Yeonjun m'a appelé précipitamment en ouvrant la porte d'une façon brusque, que je compris d'avance que je n'étais pas prêt d'être tranquille.

« - Beomgyu est ici. M'annonça-t-il.

- Quoi ? Adjurai-je d'un ton stupéfait. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

- Tout ce que je sais c'est qu'il est en train de parler à mon père et qu'il semble plutôt énervé. »

Je m'empresse en dehors de mon guichet pour vérifier que les propos de mon collègue étaient vrais, bien que je ne doutais pas de ce qu'il me partageait mais premièrement, je devais en avoir le cœur net et deuxièmement, si la situation en venait à se dégénérer, j'étais dans l'obligation de prendre mon ami en charge afin d'éviter tous dégâts probables de surgir. Une fois arrivé sur les lieux de la scène captivante face à laquelle j'ai été introduite, je découvre mon alter ego passer un savon à mon patron, estrade que je n'aurais jamais cru capable d'émerger un jour.

« - Vos employés terminent à quelle heure ? Imposa mon ami en question.

- Tout dépend du nombre de choses qui leur restent à faire mais la majorité d'entre eux quittent cette entreprise à une heure tout à fait correcte. Répondit mon patron d'une voix tranquille.

- Vous trouvez ça correct 21h30 ? Le temps que Soobin rentre il est 22h et il passe ses nuits à terminer le foutu boulot que vous lui donnez ! Hurla mon meilleur ami.

- Beomgyu, arrête... Lui dis-je en l'emparant de son bras. On va parler.

- Non Soobin ! Réagit-il instinctivement en lâchant spontanément ma main. Je peux pas laisser ce connard te surcharger de travail pendant encore des mois.

- Je vous prierai de vous exprimer plus poliment. Demanda mon supérieur, toujours dans le plus grand des calmes.

- Pas question. Refusa Beomgyu en hochant négativement la tête. Je ne vous dois pas le respect, pas quand quelqu'un fait souffrir mon meilleur ami.

- Écoutez, bien que j'admire votre dévouement pour votre amitié envers mon salarié, il est évident que si je l'avais réellement surchargé de travail, il serait venu m'en faire part. Se défend mon propre boss en rejetant la faute sur moi.

- Il ne l'a pas fait, par peur de perdre son job.

- Je pense donner une dose de travail tout à fait normale à votre ami. Continua le plus âgé.

- Donc vous trouvez normal que sous l'effet du stress, il en vienne à faire des crises de panique pour cause de taux de travail trop élevé ? »

Étant donné que mon fidèle adepte ne s'était pas gêné pour se plaindre au beau milieu de l'office à la vue de l'intégralité de l'équipe, j'ai ressenti tous les regards se poser sur moi. Certains devaient sûrement s'être reconnus dans cette situation, parce que peut-être l'avaient-ils vécu ? Ce qui ne m'étonnerait pas le moins du monde. Tandis que d'autres étaient plausiblement en train de penser que si je disposais déjà de problèmes physiques en me manifestant intérimaire, que deviendrait la suite ?

« - T'as fait une crise de panique ? Me questionna discrètement Yeonjun.

- Oui... Confirmai-je, contraint d'assumer la vérité. Mais c'est rien d'important, je te jure !