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Rentrer seul le soir est un sentiment à la fois étrange depuis que j'avais pour habitude d'être assisté de mon collègue et à la fois plaisant car il y a un certain côté satisfaisant de se retrouver indépendant chez soi. Ce n'est que mon avis. Même si j'ai la totalité de l'appartement pour moi, dans ce genre de situation je sais que je ne m'apprête pas à organiser quoi que ce soit d'impressionnant et me contente de regarder un film sur mon lit, le tout dans une aura paisible. Vous connaissez maintenant ma passion pour Di Caprio et ne peux donc pas cacher que je regarde à nouveau un film le concernant, cette fois « Roméo + Juliette ». Comme vous l'aurez sans douter constater également, j'ai une particulière passion pour les drames romantiques ce qui maintenant avoué, doit sûrement avoir un lien avec mes sauts d'humeurs constants et mes crises d'angoisses incessantes. Que ça soit en rapport ou non, peu m'importait car ces films avaient le don de m'apaiser sur le moment.

Alors que je visionnais ce chef d'œuvre sans trop d'encombrement, c'est en percevant les vibrements provenant de mon portable se manifester dans ma fesse gauche que je notifiai mon étrange manie à mettre un casque même lorsque je suis seul. Très honnêtement, je pense que ce tic a quelque chose à voir avec le froid qui écorche constamment mes oreilles, c'est pourquoi j'ai adopté cette technique. L'appel étant mon petit ami, je ne perds pas plus de temps à procéder au bouton pause et mettre le casque pour mon téléphone afin de garder mes lobes à température ambiante. Une fois que je décroche, le plus âgé m'explique comment sa répétition s'est passée et qu'il a d'ailleurs reçu énormément de compliments lors de celle-ci, concernant sa prestance, son charisme ou encore son éloquence ; Je ne pouvais qu'être fier de lui.

« - Comment se passe ta soirée avec ta mère ?

- Écoute, pour le moment elle prépare à manger et moi je suis aux toilettes pour échapper à avoir mettre la table.

- On dirait que t'as quinze ans, t'es pas croyable. Sinon comment elle va ?

- Elle va bien ! À la plus haute de ses formes, c'est gentil de demander.

- Je me suis senti comme un vrai beau-fils.

- C'est pas faux, t'en avais tout l'air. À propos, je lui ai parlé de nous deux étant donné que c'est plus facile avec elle et, elle est ravie. Elle est également contente que ça soit toi parce que, je cite : « Il est sexy et gentil. » M'énumère-t-il en riant.

- Tel mère tel fils.

- T'es pas cool arrête ! Je t'ai pas choisi en fonction de ta beauté. J'ai appris à te connaître avant ça. Et crois moi, le Soobin qui est à l'intérieur est bien plus important à mes yeux. »

Je mordillai mes lèvres face à ces compliments puis souris bêtement d'un air aéré. J'avais beau être « l'écrivain » dans le couple, ses pièces de théâtre doivent fortement contribuer à l'émotion qu'il parvient à évoquer rien qu'au son de sa voix. Il m'en fallait peu pour être enchanté par les paroles de Yeonjun mais ceci, était probablement l'une des plus belles choses qu'il m'ait allégué.

« - Elle m'a aussi dit qu'elle voyait à quel point tu prenais soin de moi et elle t'en es reconnaissante. Elle trouve que tu m'as rendu le sourire.

- Eh bien... Si c'est le cas, j'en suis ravi mais je ne fais que faire le meilleur de moi-même.

- Crois moi, c'est le cas.

- Je peux t'assurer que ça marche dans les deux sens dans ces cas là. Dis-je à l'attente d'une quelconque réponse, souhait irréalisé. Yeonjun ?

- Oui pardon. S'excuse-t-il instantanément. J'étais focalisé sur ce que tu me disais. J'aimerais pouvoir être à tes côtés.

- Moi aussi. J'aurais pu te remplir de baisers et de câlins mais je ne peux même pas.

all too (un)well ♡ yeonbinWhere stories live. Discover now