Chapitre 8

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Après avoir pris sa douche, Louis s'assit nerveusement sur le sofa moelleux dans le coin salon de la chambre, de nouveau en colère. Comment osait-il le faire poireauter ainsi ? Prenait-il un plaisir pervers à le manipuler comme une marionnette ?
Harry tirait les ficelles de bien des façons. Louis mourait à la fois d'envie de retourner à la salle de bains pour s'y enfermer à double tour et de se caresser pour apaiser les pulsations de son sexe. L'attente était insupportable mais, pour une raison mystérieuse, elle renforçait également son excitation. L'impatience, le désir... et la crainte mêlés de ce que Harry avait l'intention de lui faire.
Il sursauta quand la porte de la chambre s'ouvrit brusquement, laissant apparaître Harry, qui pénétra dans la pièce. Il lui jeta un bref regard avant de se diriger vers le portemanteau pour accrocher sa veste. Il ouvrit une armoire ancienne en bois de cerisier et se pencha pour chercher quelque chose à l'intérieur. Louis se raidit, essayant de voir ce qu'il faisait, mais le battant de l'armoire lui bloquait la vue. Quand il se redressa, Louis détourna la tête ; il ne voulait pas lui montrer à quel point il suivait chacun de ses mouvements.
Louis eut un choc quand il revint vers le canapé quelques instants plus tard et déposa une cravache noire sur la table basse. Il contempla avec des yeux écarquillés la claquette de cuir souple à l'extrémité de la longue et mince canne, et son cœur se mit à battre très fort.

— N'aie pas peur, le rassura Harry doucement.

Louis le regarda.

— Ça a l'air de faire mal.
— Je t'ai déjà punie. Est-ce que ça faisait mal ?
—  Un peu, admit-il en baissant les yeux sur la main de Harry, qui tenait ce qu'il identifia comme une paire de menottes en cuir noir.

Oh non.

—  Eh bien, ce ne serait pas vraiment une punition si ça ne faisait pas un peu mal, non ? (Louis contempla son séduisant visage, fasciné, hypnotisé par le son de sa voix.) Mets-toi debout et enlève ton boxer.

Louis soutint son regard tout en se relevant, puisant force et courage dans le message muet que lui adressaient les yeux de son amant. Il laissa tomber son boxer sur le sofa. Harry posa son regard sur son corps; ses narines frémissaient légèrement. Louis fut parcouru d'un frisson.

—  Veux-tu que j'allume la cheminée ?
—  Non, répondit-il, bouleversé par son comportement : il était à la fois particulièrement poli et avait l'intention de le punir.

Harry s'avança vers la cheminée.

—  Reste dos à moi, ordonna-t-il quand Louis fit mine de se retourner vers lui.

Louis brûlait d'envie de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule pour voir ce qu'il faisait mais, malgré l'excitation et la peur qui le submergeaient, il parvint à se retenir. Parce qu'il ne voulait pas qu'il voie à quel point il était curieux ? Ou parce qu'il savait qu'Harry le prendrait mal ? Louis l'ignorait lui-même. Il sursauta quand il lui saisit les poignets.

— Du calme, chéri, murmura-t-il. Tu sais bien que je ne t'ai jamais fait vraiment souffrir. Tu dois me faire confiance.

Louis ne répondit rien, submergé par une foule d'émotions quand Harry referma doucement une des menottes autour de son poignet.
— Maintenant, tu peux te retourner, dit-il.

Il fit volte-face et sentit son ventre se tordre d'envie quand il se rendit compte qu'il se tenait tout proche de lui. Il n'avait aucun moyen de lui dissimuler son état d'excitation. Puis il referma la deuxième menotte autour de son autre poignet. Quand Harry eut fini, Louis avait les mains liées juste devant son sexe.
Harry recula.

—  Maintenant, lève les bras et place-les derrière ta tête. (Il le regarda exécuter ses instructions.) Étire les coudes en arrière et cambre légèrement le dos. Je veux que tes muscles soient tendus.

Laisse moi te posséder - Larry Stylinson (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant