Chapitre 16

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Harry pénétra dans la chambre dix minutes plus tard. Un puissant désir l'envahit instantanément quand il distingua le jeune homme assis nu à l'extrémité du lit. Ses tétons étaient dressés et ses muscles bandaient à vous en mettre l'eau à la bouche - pas d'excitation, soupçonnait-il, mais à cause du froid à en juger au sexe de Louis qui reposait sur sa cuisse, flaccide. Harry savait qu'il n'y avait pas de peignoir dans la salle de bains. Il n'aurait pas dû le faire attendre nu par cette température. Malgré tout, quelque chose dans son corps pâle l'excita et le troubla douloureusement.

- Lève-toi, fit-il sèchement, refusant de se laisser adoucir par l'exquise vision qu'il offrait.

Rencontrerait-il un jour un compagnon aussi beau que Louis ?
Serait-il un jour touché par une autre personne, comme il l'avait été par Louis ? Un millier d'émotions s'était mis à bouillir en lui lorsqu'il avait prononcé ces mots incendiaires.
... « et que je t'aime mille fois plus. »
C'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Il était déjà dévasté par les nouvelles que James lui avait confiées juste après que les infirmiers eurent emmené sa mère rugissante, alors que Louis se trouvait dans le grand salon... dévasté que le jeune homme ait assisté à tout cela.
Il éprouvait un besoin irrépressible de le punir, non seulement parce qu'il avait vu sa mère dans un état de terrible vulnérabilité, mais aussi parce qu'il l'avait vu lui. Harry avait passé la majeure partie de sa vie à préserver Anne des regards emplis de pitié et d'horreur. Étrangement, savoir que Louis avait été témoin de la folie de sa mère dans toute sa gravité était beaucoup plus douloureux que quand il s'agissait d'étrangers.
Il s'approcha du secrétaire et déverrouilla un tiroir. Quand il vit le jeune homme écarquiller les yeux devant l'objet qu'il tenait, un éclair de désir le traversa.

- Oui. Je garde quelques accessoires en réserve dans l'avion, et pas de ceux que tu connais déjà. On va commencer par ta punition, et on passera ensuite à d'autres moyens de te faire crier.

Les joues de Louis virèrent au pourpre, mais Harry ignorait si c'était causé par l'excitation ou la colère. La seule chose qu'il savait, c'était qu'il voulait vraiment l'entendre crier, songea-t-il en prenant la sangle en élastique noir. Il voulait voir Louis se tordre de remords et de plaisir ; il voulait qu'il le supplie avec ses lèvres roses qui hantaient ses rêves... il voulait qu'il lui dise encore qu'il l'aimait.
Cette pensée disparut aussi vite qu'elle était venue. Il déplaça le banc rembourré qui se trouvait au pied du lit vers le centre de la pièce.

— Mets tes pieds là-dedans, dit-il à Louis en s'approchant avec le harnais noir. (Si près de lui, il pouvait sentir le parfum de son shampooing.) Appuie-toi sur mes épaules pour te tenir debout.
- Qu'est-ce que c'est ? L'interrogea-t-il en s'agrippant à ses épaules.

Il essaya d'ignorer la douceur de son corps contre sa chemise.

— C'est une sangle qui va enserrer tes jambes pendant que je te punirai, et restreindre tes mouvements. Ça sera peut-être un peu inconfortable, mais ça me donnera beaucoup de plaisir.
- Je ne vois pas comment, répondit Louis en grimaçant alors qu'il resserrait la large bande noire et la faisait remonter le long de ses jambes jusqu'à la courbe inférieure de ses fesses. L'accessoire collait étroitement les cuisses du jeune homme l'une contre l'autre et faisait rebondir son postérieur, exposant la chair pulpeuse aux paumes de Harry et à la tapette. Il tendit la main et pétrit l'un des globes de chair entre ses doigts. Son sexe se dressa.
- Tu comprends maintenant ? dit-il en écartant la main avec réticence.

L'élastique noir était conçu sur le même principe qu'un bustier, en faisant ressortir pleinement la croupe de Louis, tout en lui attachant les jambes.

Laisse moi te posséder - Larry Stylinson (terminée)Where stories live. Discover now