Laisse moi te posséder - Larry Stylinson (terminée)

Chapitre 13

Harry le détacha, puis l'aida doucement à s'extraire du harnais. Le jeune PDG tremblait encore sous l'effet d'un mélange d'émotions qu'il n'arrivait pas tout à fait à identifier. Quand les pieds de Louis touchèrent le sol, il le prit immédiatement dans ses bras, soupirant de plaisir au contact de sa peau nue et soyeuse pressée contre la sienne.
Il lui souleva délicatement le menton et l'embrassa passionnément, en se demandant comment il pouvait ressentir à la fois un désir si puissant - presque douloureux - et une tendresse aussi profonde. S'était-il montré trop dur avec lui ? Louis était tellement doux, songea-t-il en caressant distraitement la courbe généreuse de ses fesses. Il avait adapté son comportement à celui de Louis. Au moment où il avait enserré son sexe entre ses fesses tout en tremblant sous les secousses de l'orgasme, quelques minutes plus tôt, il ne le voyait plus comme délicat.
Louis représentait un mystère pour lui - un mystère fascinant, inquiétant et doux auquel il était incapable de résister.
Il s'arracha à ses lèvres un peu plus tard et le prit par la main pour l'entraîner hors de la pièce.
Il referma la porte derrière eux et mena le jeune homme dans la salle de bains. Sans dire un mot, il fit coulisser la porte de la cabine de douche et ouvrit le robinet. Quand la température fut assez chaude, il s'écarta un peu et fit signe à Louis de rentrer. Louis le suivit et referma la paroi derrière eux.
Louis semblait lui aussi d'humeur maussade, comme s'il lui avait transmis son propre trouble, car il resta silencieux dans les minutes qui suivirent, pendant qu'il lavait méticuleusement son corps splendide. Il sentait son regard posé sur lui, tandis que ses mains glissaient sur sa peau. Des volutes de vapeur s'enroulaient autour d'eux pendant qu'il le lavait, qu'il le vénérait. Une petite partie de lui avait encore envie de fuir, comme il l'avait fait à Paris, lorsque la gentillesse et la générosité de Louis l'avaient bouleversé.
L'expérience qu'il venait de vivre avec lui avait entamé ses défenses, cependant. Il avait l'impression qu'il risquait de devenir fou s'il essayait de lui résister.
Il se lava lui-même avec plus de hâte, quoique autant de méticulosité, et coupa le robinet. Après les avoir séchés tous deux avec une grande serviette, il prit de nouveau le jeune homme par la main et le conduisit jusqu'au lit. Il écarta les draps et se tourna vers lui et glissa ses doigts dans le cou de Louis.
Les grands yeux clairs de Louis lui nouaient les tripes.

— Viens dans le lit, murmura-t-il.

Louis s'allongea sur le côté, face à lui. Harry s'étendit, son ventre effleurant le sien, et rabattit le drap et la couverture sur eux. Il caressa la courbe de abdos de Louis dans un silence de plus en plus lourd qui s'était abattu sur eux. Ni l'un ni l'autre ne semblait se décider à parler, alors même qu'il sentait l'attention du jeune homme fixée sur lui.
Au bout d'un moment, Louis tendit la main pour lui effleurer les lèvres. Harry ferma les yeux, cherchant désespérément un refuge intérieur contre la marée de sentiments nouveaux qui l'assaillait.
Il permettait rarement à quelqu'un de le toucher de manière si intime, or il laissa faire Louis. Ses doigts avides et irrésistibles le tourmentèrent pendant plusieurs minutes tandis qu'il explorait son visage, son cou, ses épaules, son torse et son ventre. Lorsqu'il griffa doucement l'un de ses mamelons avec ses ongles, Harry laissa échapper un soupir de plaisir. Il soutint son regard quand Louis entoura son sexe de sa main, un peu plus tard.
Ses doigts étaient si délicats. Pourquoi eut-il l'impression qu'il pansait une blessure profonde au fond de lui quand il commença à bouger le bras pour caresser son pénis ?
Incapable de supporter plus longtemps cette douce torture, il tendit un bras en arrière pour trouver un préservatif dans le tiroir de la table de chevet - priant pour que le jour où Louis recevrait ses résultats, et qu'il puisse le prendre peau contre peau.
Quelques instants plus tard, il était allongé sur lui ; leurs ventres se soulevaient en rythme, comme en tandem, et le membre dressé de Harry était profondément enfoncé dans son trou étroit et chaud. Quand Harry rouvrit ses paupières crispées, il découvrit Louis en train de le contempler.