Dix-Neuf ~ Lea Clars

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Enfin! La journée de cours est enfin finie! Ca fait depuis ce matin, 8 heures que j'suis dans ce collège. C'est la libération.

D'un pas vif, je sors de l'établissement, après avoir cherché mon carnet de correspondance pendant plus de 5 minutes, et en galérant avec mon bras dans le plâtre, parmi tous les cahiers et toutes les feuilles froissées dans mon sac. Car oui, on est obligé de montrer nos carnets pour qu'on nous laisse aller dehors. C'est chixnt en fait. Mais malgré nos multiples grognements d'exaspération, ils continuent d'appliquer cette stupide règle.

Bref! Une fois devant les grilles du collège, je sors mon téléphone complètement cassé de la poche avant de mon sac (en manquant de le faire tomber une énième fois à cause de mon stupide bras) pour regarder l'heure.

16h57.

Mxrde!

Dans trois minutes je dois être à mon entraînement. J'y arriverai jamais, c'est à l'autre bout de la ville. Sans réfléchir, je commence à courir comme une dératée, bousculant quelques élèves s'amassant devant les grilles et oubliant de dire au revoir à mes amis. Tout ce qui m'importe, c'est d'arriver à l'heure.

Toujours en courant, je longe la bâtisse principale de l'école. Bien sûr, je ne remarque pas la balle ovale qui vient d'atterrir au sol, et trébuche sur celle-ci. Je me rattrape de peu et me remet en route. Manquerai plus que j'me casse l'autre bras maintenant! L'arrêt de bus n'est pas très loin, il est juste devant la boulangerie.

Au moment même où j'arrive devant cette dernière, un bus arrive et je pousse un profond soupir de soulagement. Je ne louperai pas mon premier bus, c'est au moins un bon point.

Quand le bus s'arrête et ouvre ses portes, je monte puis m'installe sur un siège à l'avant à côté d'une vieille dame à moitié endormie qui râle en disant que la jeunesse n'est plus ce qu'elle était. Je ris légèrement, elle me rappelle mon grand-père qui vit avec nous depuis environ deux mois; il ne peut plus vivre tout seul, puisqu'il est trop vieux et ne veut pas aller en maison de retraite.

Je sors mes écouteurs de mon sac, les démêle rapidement (même si c'est vraiment galère avec -encore une fois- ce satané plâtre) et les enfonce dans mes oreilles.
Dans cinq arrêts je descends, j'ai encore un peu de temps. La musique résonnant très fort dans ma tête, je regarde fixement devant moi.

Le chauffeur du bus mâche un chewing-gum, un air ennuyé sur le visage. À sa droite, l'horloge numérique affiche 17h04.

Ce n'est pas la première fois que j'arrive en retard à mon entraînement d'escrime. Mon prof est plutôt sympa, il ne m'a donc jamais vraiment engueulé. Même si c'est un véritable passionné, il sait comprendre que tous ses élèves n'ont pas toujours la même passion pour ce sport que lui. C'est aussi pour cette raison que je l'aime bien.

J'ai vraiment hâte d'arriver au gymnase.

Regardant par la fenêtre, je me met à penser à ce qu'il s'est passé aujourd'hui pendant les cours. Rien de bien intéressant au final..

Ah! Mon arrêt! Allez, faut que j'me grouille maintenant!

Je sors en vitesse, n'oubliant pas mes deux sacs. Je marche rapidement jusqu'à l'arrêt de mon deuxième bus. Il ne devrait pas tarder..

Seulement une minute après, je vois mon bus apparaître au coin d'une rue. Il a fait vite pour une fois! D'habitude tout est contre moi quand j'arrive en retard, mais pas cette fois-ci j'ai l'impression!

Après avoir patienté pendant encore deux arrêts, je descend finalement du bus, qui s'arrête juste devant le gymnase.

Là, je me met à courir aussi vite que je peux. J'ai déjà dix minutes de retard, c'est bien ma veine.. Heureusement, la porte d'entrée du gymnase n'est pas verrouillée et je rentre sans aucun problème. Car oui, une fois ça m'est déjà arrivé d'être en retard et de me retrouver devant la porte qui était fermée à clef! Ce jour-là, j'me sui sentie bien bête..

Une classeWhere stories live. Discover now