Vingt-Et-Un ~ Sarah Wiss

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Je suis dans la cour, à tourner en rond devant les casiers. À chaque seconde qui passe je regards l'horloge sur le bâtiment principal de l'école. Ça sonne dans deux minutes et elles sont toujours pas là. Mais qu'est ce qu'elles foutent?! Mes amies mettent de plus en plus de temps à arriver. En plus, Maya a les clés de notre casier alors faut qu'elle se dépêche..

En arrivant, j'ai croisé Peter, Paul et Bryan. Peter était mort de honte et complètement paniqué et les deux autres étaient pétés de rire. Je crois que Peter a oublié son sac. Le pauvre! J'espère que ses potes seront pas trop durs avec lui. Je sais d'avance qu'il va se prendre des moqueries plein la gueule. Mais en même temps, c'est vrai que cette situation est un peu comique..

Bon! C'est pas tout ça mais j'aimerais bien qu'elles arrivent là! En plus, j'ai rien à faire pour m'occuper en les attendant. Mon portable est toujours en réparation, même si ça m'étonnerait qu'on arrive à le réparer un jour. Après s'être fait aplatir comme une crêpe par ce pxtain de bus j'pense qu'il est foutu.

Mon pauvre IPhone... je l'aimais tant. Et maintenant je me retrouve avec une petite mxrde parce que mes parents m'ont dit "que le sort de mon IPhone était un signe pour que j'arrête de considérer mon portable comme un dieu", je cite. Donc Instagram, Facebook, Twitter, Snapchat, Tumblr, tout ça c'est finit pour moi... ça me manque tellement.

Parfois, j'pique en douce l'Ipod de ma p'tite sœur pour aller sur les réseaux sociaux. Le plus souvent je me fais prendre avait d'y arriver. La force n'est définitivement pas avec moi...

Des mains se posent sur mes yeux. J'essaye de tourner la tête pour me dégager, mais n'y arrive pas.

-Devine qui c'eeeeest? me demande quelqu'un que j'identifie immédiatement.

-Maya! Pxtain mais t'en as mis du temps!!

Elle enlève finalement ses mains et je peux me retourner pour lui faire face.

-Ben alors? Je reçois seulement ça comme accueil? me demande-t-elle.

Je soupire et la prend dans mes bras brièvement.

-T'es irrécupérable...

-Bah, va falloir que tu fasses avec! répond-elle en riant.

Sur ce, elle sort les clés de sont sac et déverrouille notre casier... qui est en bordel. Au moment où elle ouvre la porte métallique, quatre classeurs, des feuilles et quelques cahiers nous tombent dessus.

-C'est bien le moment pour ça! râlé-je.

Maya rit, sans faire plus de commentaire et se baisse pour ramasser les affaires. Moi, je tente de remettre un peu d'ordre dans notre casier.

-Faudra vraiment penser à le ranger un jour! grommelé-je.

-C'est vrai, mais là c'est pas trop le moment tu vois?

Comme pour approuver les paroles de ma meilleure amie, la sonnerie retentit.

-Mxxxxrde!! m'exclamé-je. Enfonce tout dans le casier Maya on s'en fout de ranger!

Après avoir bourré le casier à ras-bord et l'avoir fermé difficilement, on court vers la salle de français.

Essoufflée par la montée des deux étages en courant (oui la course dans les escaliers c'est pas trop mon truc), je toque à la porte de la salle. Le prof vient nous ouvrir en personne, alors que je m'apprêtais à entrer...

-Tiens donc! Sachez mesdames que vous êtes très précisément les vingt-cinquième et vingt-sixième à entrer en classe, ou si vous préférez: les dernières.

Une classeOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz