Chapitre 23

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Mes yeux s'ouvrent lentement...

Je suis réveillée par la lumière du soleil qui passe entre les volets à moitié ouverts. Je m'étire, les cheveux ébouriffés sur l'oreiller. Mary n'est plus à côté de moi, mais sa présence est marquée par l'odeur de son parfum fleurit qui embaume la pièce. Je m'assois au bord du lit et regarde un instant l'heure sur le réveil, 7h45. Je me lève difficilement pour aller tirer les rideaux et observer la vie parisienne dans la rue de l'hotel. Les cafés et bistrots déjà remplis me rappellent pourquoi cette ville est magique. Après un instant passé à la fenêtre, je sors de la chambre et me dirige au salon où je retrouve Roger.

La suite des garçons est composée de deux chambres, deux salles d'eaux et un salon; tandis que celle de Mary et moi est plus petite : une chambre, une salle d'eau et un salon. Ceci dit, elle est quand même beaucoup trop grande pour nous deux.

Comme dit plus tôt, je vois Roger installé à table, entouré de croissants, de pains au chocolats et d'autres viennoiseries. Un sourire se pose sur mon visage lorsque que le batteur me regarde et me sourit.

-" La belle émerge enfin ?"

-" Ça va Rog' il n'est même pas 8h... Et puis tu ne vas pas me faire croire que tu es quelqu'un de matinal quand même ?"

Il ne me répond pas, seulement quelques rires s'échangent.

-" Je ne savais pas ce que tu voudrais manger alors... J'ai plus ou moins tout commandé."

Je me place derrière la chaise où le blond est installé. Je passe mes bras autour de son cou et embrasse sa joue.

-" Merci mais j'ai d'autres plans si ça te tente !" Dis-je plein d'entrain.

-" Je dois dire que je suis ravi de te voir comme ça, mais qu'est ce qu'il te prend au juste ?"

-" Habille toi, suis moi et tu verras !"

Il s'exécute et moi aussi. Je ne prends même pas la peine de me maquiller, je relève seulement mes cheveux en un chignon plus décoiffé qu'autre chose, enfile un jean et des converses, tout en mettant un t-shirt que j'ai volé à Roger il y'a quelques semaines.

Nous nous ne rejoignons devant la porte de la suite, prêt à descendre. Je prends sa main et nous entraine à l'extérieur. Une fois sur le trottoir, je me presse de prendre un chemin que je connais bien. Je connais ce quartier comme ma poche. C'est ici que je travaillais. Bien entendu il n'est pas question de passer à mon ancien bureau pour saluer mes anciens collègues, mais je montre tout de même le bâtiment au batteur, histoire qu'il en sache un peu plus sur moi.

Je me fais une joie immense de montrer à mon meilleur ami tous les coins que j'ai apprécié durant ma courte vie ici. Les seuls instants où j'ai passé de bons moments se trouvent là.

Nous passons la matinée à nous balader main dans la main, à rire, à passer dans des petites boulangeries, dans des boutiques souvenirs, à s'arrêter dans des petits cafés, des troquets. Passer des rues bondées, aux parcs remplis d'arbres. À prendre beaucoup de photos aussi.
Ma préférée restera celle où nous sommes en train de rire, trempés de la tête aux pieds, dans une fontaine dans laquelle nous sommes tombés. Nous avions demandé à un passant de nous prendre en photo et lorsque Roger à voulu m'enlacer, il a trouvé le moyen de trébucher sur un caillou. La personne présente à quand même immortalisé ce moment, ce qui rend cette photo encore plus précieuse. Du moins je le pense, il faudra la voir une fois développée.

Nous sommes dans les alentours de14h lorsque nous décidons de rentrer, après avoir pique-niqué sur le champs de Mars, aux pieds de la dame de fer. Il faut dire que rire autant et avoir ce niveau d'énergie constamment, c'est rapidement fatiguant.
Sur le chemin du retour, la bonne humeur est toujours présente et je commence peu à peu à prendre du recul sur cette journée. Voilà le Paris qui m'a fait tant de fois fait rêver et que j'espérais trouver en venant ici. Voilà le Paris que j'aime, la vie que j'aime, la vie avec Roger que j'aime, à se parler de tout et de rien, se raconter et faire des bêtises d'adolescents, à se jouer de mauvais tours, se faire de blagues, à rire sous nos faux airs prétentieux à imiter la bourgeoisie française, à oublier tout ce qu'il y'a autour, à rire, puis rire et encore rire. Juste rire et profiter du temps que l'on passe ensemble. Je n'ai jamais autant aimé Paris que ce jour-ci.

SAVE MEWhere stories live. Discover now