Au taquet...

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La vie est cruelle, j'en ai la preuve désormais. Elle est aussi sournoise car elle attend le moment ou nous sommes les plus heureux et elle nous brise le cœur. Elle vous détruit en une fraction de seconde de la manière la plus douloureuse, la plus crue, la plus blessante qui soit.
Un sentiment indescriptible m'enlace et m'envoute. Je perds mes sens. Il a suffit d'un mot pour détruire tout ce que j'ai mis des mois bâtir. Mon cœur est en miette, mon âme est déchirée. Pourquoi moi ? La vie est si injuste. Elle punit, détruit et tue sans que nous ayons le temps de réaliser ou de nous y opposer. Je suis affligée de voir que la vie guette la moindre de nos faiblesses pour nous assainir un coup mortel. J'ai l'impression que mes mots sont dénués de sens, que mes phrases sont incohérentes, à la hauteur de l'incohérence de cette vie si misérable que nous vivions.
Il y a tellement de colère en moi, tellement de tristesse et de désespoir. La vie m'a certes appris beaucoup de choses, mais elle s'est arrangé pour le faire de la manière la plus cruelle qui puisse exister. Il est vrai que nous avons tous notre lot de malheurs dans la vie, mais personnellement, j'ai plus l'impression d'être une poupe vaudou coincée entre les mains impitoyable de la vie.
Cette férocité me rend perplexe, paranoïaque même.
Je suis sûre que lorsque je relirai ce texte, je le trouverai sans queue ni tête, tel un enchevêtrement de phrases sans objectif. Des divagations misérables sans doute. Mais il arrive parfois que j'aie besoin de voguer au loin dans la mer de mes pensées pour réaliser un peu plus chaque fois que la vie n'est pas aussi facile que notre petit imaginaire d'enfant nous faisant délicieusement croire avant de nous jeter cette horrible vérité à la figure sans crier gare. Même si au fond de nous, dans les tréfonds de notre subconscient, je suis convaincue qu'on savait bien que tout était trop beau pour être vrai. Je ne veux pas m'arrêter d'écrire, écrire me soulage et me permet d'exprimer ce que d'ordinaire j'aurais gardé pour moi, ça me fait tellement de bien de pouvoir enfin tout dire, tout sortir tout crier au monde, sans être jugée par qui que ce soit.
La vie est ma rivale, nous sommes de forces égales à la différence près que je ne peux l'atteindre, que je suis la seule à être vulnérable, la seule à encaisser des coups, la seule à souffrir, la seule à mourir. Mais je compte bien me battre jusqu'au dernier souffle, jusqu'à la dernière seconde pour partir avec la satisfaction d'avoir vécu une vie que je m'étais choisie, pour voyager vers l'au-dela avec le souvenir d'une vie paisible et sereine. Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre, mais que ce soit 10 minutes ou 10ans, je compte partir le coeur léger, convaincue d'avoir été celle que je devais être.

un jour, un sentiment *.*Where stories live. Discover now