Seize.

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C'est lui qui me réveille. Je suis allongée, nue contre lui. Ça pue la taverne, la sueur. Je sens ses doigts qui glissent sur mes hanches. Je garde les yeux fermés.

- T'es magnifique.

- T'es bourré.

- Oui, mais sincère quand même.

- Je te crois.

Va nous falloir un certain temps pour cuver autant de téquila ...

Il me demande ;

- Comment tu fais pour vivre tous les jours en étant persuadée qu'il va revenir te chercher ?

- Je vis avec ... Il en a fait une vérité.

- Viggo est au courant de tout ça ?

- En partie seulement. Sur les coups, les ... abus, je lui ai menti et ça restera comme ça. Il était là, s'il le sait il ne se le pardonnera jamais.

- Si ma sœur m'avouait des trucs comme ça ... je serais capable du pire.

- Viggo aussi, je sais que tous les deux vous vous connaissez mal. Et que comme ça, il ne paye pas de mine. Mais s'il l'apprend, il ira chercher Ivar dans son trou pour le saigner devant tout le monde.

- Je suis là maintenant.

- Ce n'est pas un concours.

Je sais, je le sens. Ça me rassure, et étrangement je me sens plus libre. Il n'a pas conscience de qui est Ivar ... il est dans l'illusion que la situation est sous contrôle ... il n'est pas prêt à la réalité qui nous attend. S'il m'avait croisé seul, au fond du gouffre, il aurait surement passé son chemin.

Mais il nous a vues. Il reviendra, soit pour me faire du mal, soit juste par plaisir de foutre la merde. Je n'ai rien non plus pour être prête à ça.

Il dessine le tracé des vergetures sur mes hanches; j'entrouvre un oeil ...

- Ce n'est pas très joli ...

Il continue ses dessins ;

- Moi j'aime, tu ne trouveras pas ça chez les femmes minces. Ça c'est des petites racines de générosités.

Je laisse ma main claquer sur son ventre.

- Bahhhh la tequila te fait délirer. Y'as rien d'esthétique là-dedans.

- Mouais ... mais celle-là, elles me disent que tes seins sont lourds.

Il les caresse, passent la main en dessous, les palpes. Ma respiration ralentie,

- Celle-là, que tes hanches sont charnus ...

Ses grandes mains glisses dessus ...

- Et celle-ci, que t'aime les bonnes choses, et que tu vas aimer manger ce que je cuisine.

Ses doigts trépignent sur celle de mon ventre, comme s'il jouait avec.

- Et celle-là ...

Il se mord la lèvre, empoigne entièrement l'intérieur de mes cuisses. Laisse ses yeux revenir vers les miens.

- Celle-là m'excite ... un truc de dingue.

Je murmure, curieuse ...

- Qu'est-ce qui t'excite exactement ?

Il bande contre ma cuisse avant même qu'il ne réponde.

- J'aime quand elle claque sur moi ... elles sont lourdes.

Je reste une seconde suspendue à ses mots. Le désirs c'est pas que des gestes, c'est aussi excitant verbaliser.

- Tes rondeurs ... celle là même que tu n'aimes pas ... moi elles me rendent fou.

#1 Ne pleure pas trop fortWhere stories live. Discover now