Chapitre 13

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J'entends des élèves entrés et s'assoir sur les places libre, la porte ce ferme quelques minutes plus tard.

— Bonjour. Nous salut le prof.

La plupart lui répondent et moi je me redresse simplement. Je regarde comment nous sommes positionnés.

Kie est à côté d'Adrien, Pope est deux rang devant à côté de John B et lorsque je cherche JJ du regard, je le trouve assis à côté de moi. Il me sourit comme un idiot alors je lève les yeux au ciel. La matinée va être longue.

Après une vingtaine de minutes je ferme presque les yeux.

— Eh, psssss. Chuchote mon voisin de droite.

Je ne lui répond pas. Je pensais qu'il avait abandonné, mais il m'envoie un bout de papier dans la tronche. Je lui lance un regard noir bien sûr, il en fait abstraction et il me montre du doigt son papier. Je souffle pour lui montrer que je suis saoulée alors que mon cœur bat vite.

« Tu voudras que je t'emmène tout à l'heure ? »

Malgré que je lui face la tête, mon cœur danse de joie, pourtant mon cerveau attrape un stylo pour répondre « non ». Je lui balance aussi à la gueule, mais il l'attrape avant. Je reporte mon attention sur le prof, mais la boule de papier revient très vite.

« Fais-moi plaisir »

J'arc un sourcil. Pardon ?

« Tu n'as aucun moyen de m'amener là où je vais, fais-moi plaisir et arrête tes petits mots »

Je lui balance de nouveau et cette fois, je croise les bras pour le dissuader d'envoyer un autre mot, mais c'est mal le connaître. Cette fois, pour que je sois sûr que je le lise, il se lève à demi de sa chaise pour poser la feuille en face de moi. J'ai réussi à regarder devant moi deux minutes, mais ma curiosité me tuera.

« On se fait plaisir mutuellement tu es d'accord ? »

Mes joues s'empourprent. Dans quelle sens parle JJ ? C'est moi la perverse ? Je mets le papier en boule et je lui balance dessus, il rigole. Donc il pensait à la même chose que moi.

— JJ peux-tu nous partager ce qui est drôle dans l'esclavage ?

— Les blancs se sont toujours fais plus plaisir que les noirs.

Un frisson de gêne — sûrement — me traverse.

— En effet JJ même si je ne l'aurais pas formulé de cette manière, bien qui peu me dire...

J'arrête d'écouter le prof et je me perds dans mes pensées.
Pourquoi est-ce qu'il est si... Comme avant ?
Qu'est-ce qui a changer ? Après notre dispute il a subitement voulu être adorable ? Et encore ce mot de lui correspond pas !
Une photo passe sous mon nez alors je la regarde.

   Voir cette photo m'arrache un micro sourire que j'enlève immédiatement et j'espère qu'il ne l'a pas vue

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Voir cette photo m'arrache un micro sourire que j'enlève immédiatement et j'espère qu'il ne l'a pas vue.

Déjà je vois sa faute, c'est pas changer mais changé.
Oui bon je joue sur les mots, mais en même temps je ne me sens plus très bien.

Cette photo a été prise trois semaines avant l'été, je revenais de la plage et je l'avais rejoins chez lui. J'étais passée comme à mon habitude — sauf si c'est au château comme il l'aime l'appeler —, par la fenêtre pour ne pas croiser son père et heureusement pour moi sa maison n'était pas en hauteur. Alors oui je suis maquillée, mais je n'ai pas mis ma tête dans l'eau si vous voulez savoir voilà pourquoi sur la photo je suis pouponnée.

Je suis en colère lorsque je lis à mainte reprise les mots qu'il a écrit dessus. Il ose poser la question ? Tout. Absolument tout a changé. Qu'est-ce qui lui prend d'un coup ? Il sait mis dans la tête qu'il pouvait me re avoir ? Que je retomberais dans ses bras ? Désolée JJ, je ne nourrirais pas ton égo.

Je prend soin de déchirer la photo entre lui et moi puis je tourne la tête vers lui. Je pointe là où je suis et je le pose sur ma table puis j'attrape la où il est et le réduit en bouillit avant de le jeter dans la poubelle derrière moi. Oui on a une poubelle au fond de la classe. Puis, je lui souris faussement, ses épaules s'affaissent et satisfaite je fais mine de regarde Adrien, tournant le dos au surfeur. Le français me lance un regard en biais et je vois Kiara sourire gênée. J'ai l'impression qu'ils ont assistés à notre petit spectacle.

Je plis le reste de la photo et à l'arrière je lui marque « comme ça tu auras un souvenir de la fille lassante ». Je ne lui lance pas, mais je le pose sur son bureau. J'observe sa réaction et c'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, au lieu de rigoler je vois sa chevelure blonde bouger et sa tête faire un signe négatif, ses lèvres n'esquissent pas le moindre mouvement si ne n'est que ce les pincer entre elles, ses yeux ne quittent pas ce que j'ai écris et j'en viens à me demander s'il ne le relis pas encore et encore, puis, soudainement il attrape un stylo et barre rageusement le mot "lassante" pour en mettre un autre mais il m'empêche de savoir en mettant son autre main devant puis il la range sous son bureau. Lorsque ses yeux rencontrent les miens une émotion brille plus que les autres, mais je n'arrive pas à la décrypter mais je me pencherais sur la détermination parce que ses sourcils sont légèrement froncés.

Lorsque nous n'étions pas d'accord sur un point, ses sourcils se fronçaient et il me disait qu'il était déterminer à me montrer que j'avais tord bien que la plupart du temps, j'avais raison.

J'en viens donc à me demander pourquoi est-il déterminé me concernant ?
Il ne me regarderait pas comme ça si cela ne me concernait pas.

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