Chapitre 14

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— Lana attend !

Je me retourne pour voir qui m'appelle.

— Tu ne manges pas avant d'y aller ?

Je regarde mon cousin accompagner des Pogues.

— Non je prendrais un truc sur place. À toute.

Je n'en demande pas plus et je continue ma route. Après une quarantaine de minutes de marche et mon arrêt à un kebab pour m'acheter de quoi manger plus tard, je suis devant la chambre de mon père et j'hésite longuement à rentrer à l'intérieur. Serra-t-il changer comme semble le pensée la dame d'hier ?

— Mademoiselle Streek, votre père voulait vous attendre pour l'annonce des résultats, entrée, je vais chercher le médecin. Me sourit chaleureusement l'infirmière d'hier.

Je la regarde partir, puis j'actionne la poignée de la porte et je m'engouffre à l'intérieur. Il est dans son lit et la première chose que je vois c'est son visage. Il a le côté gauche affaissé. Je grimace malgré moi. Il est pâle, la couverture est remontée jusqu'à ses épaules.

— Lana ?

Mon prénom a été bafouillé.

— Comment tu vas ma fille ? Bredouille mon père.

Le mouvement de ses lèvres me paralyse a mis chemin de son lit. Le côté gauche de celle-ci ne bouge pas. Il remarque mon immobilité et son sourcil droit se fronce.

— Ce n'est rien, approche.

Les larmes aux yeux je le rejoins, il attrape mes mains dans la sienne.

— Comment tu te sens papa ?

— Très bien chérie, maman continue sa rééducation ?

Mon sourcil tressaute. Qu'a-t-il dit ? Chamboulée je retire mes mains des siennes.

Son état est impressionnant, mais je me reprend lorsque je me rappelle des "après" symptômes qu'elle m'avait dit hier. Après un AVC il peut avoir une paralysie faciale et un trouble de la mémoire. Pour l'instant il n'a que sa.

— Je reviens de l'école, j'ai pas cours cet aprem. Ignorais-je sa question.

La porte de la chambre s'ouvre sur un homme en blouse.

— Bonjour, docteur Harmony.

Il me tend sa main alors je la sers.

— Les résultats du bilan sanguin varient.

— Pourquoi avoir fait une prise de sang ? Demandais-je un peu perdue.

— Elle permet la recherche d'une facteur de risque d'artériosclérose, c'est à dire l'hypertension, s'il a du diabète, de l'hypercholestérolémie et j'en passe. Et votre père fait de l'hypertension, un léger surpoids et il consomme du tabac. Cependant, c'est un AVC ischémique nous appelons ça comme ça parce que ce type d'AVC c'est lorsque le débit sanguin est interrompu par un blocage dans une artère cérébrale, ce qu'il sait passé, comme un caillau de sang si vous voulez.

J'acquiesce la nouvelle comme je peux. J'ai l'impression qu'une grosse masse vient de me tomber sur les épaules.

— Pour votre bras invalide, une rééducation peut-être envisageable si vous voulez pouvoir un minimum le remanier.

Je tourne mon attention sur mon père. Le mot rééducation me révulse.

— Pendant combien de temps ?

— Autant de temps que nécessaire.

Les yeux de mon père me transmettent quelque chose que je n'arrive pas à déterminer.

— Je veux y aller. Je ne ferais pas comme elle. Promet-il.

— Bien, miss je peux vous parlez quelques instants ?

Je le suis jusqu'à la porte.

— Avez-vous des questions ?

— Non mais... Je crois qu'il a un trouble de la mémoire... Je... Enfin, tout à l'heure... Il a pensée que ma mère était encore vivante...

Il acquiesce, puis il part sans un mot de plus. Je retourne auprès du Streek restant.

— Lana, n'est pas peur d'accord ? Je ne te laisserais pas toute seule dans ce monde de barge.

Mes larmes perlent silencieusement sur mes joues, il lève son bras droit pour essuyer mes larmes.

— Si j'avais vue les symptômes peut-être que nous n'en serions pas là... Je suis désolée...

— Eh eh eh... Ne t'accuse pas ma puce, je n'ai rien vue venir non plus tu sais ? Ne rejette pas la faute sur toi.

— Mais ça recommence... Maman aussi à fait une rééducation.

Il attrape ma main pour me faire m'assoir sur le lit.

— Ce que maman a fait n'est pas de ta faute. Elle seule est responsable et il en est de même pour l'accident. Votre dispute n'aurai rien changer sur la trajectoire de la voiture.

— Elle ne faisait pas attention à cause de moi... Et cette fois-ci c'est moi qui n'est pas fait attention à toi et voilà où ça me mène : maman est allée en centre de rééducation pour ses jambes et s'est hoté la vie et tu vas aussi en rééducation mais pour ton bras.

Lui dire ce que je ressens depuis tant d'année allège mon cœur instantanément.

— N'es pas peur que je face la même chose. Je te l'ai dit. Je ne t'abandonnerais pas et tu m'auras sur le dos jusqu'à la fin.

Je le prend dans mes bras, pas très rassurée quand même.

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