Chapitre 28

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Lorsque j'ouvre la porte de ma maison, le son de la télé vibre dans mes oreilles. Il est debout, mon cœur commence à battre un peu plus vite et j'essaye de garder mon calme. Je pose mes clefs sur la petite commode à l'entrée et j'avance sans un mot. Le paquet dans ma main se froisse lorsque je le ressers. J'avance pas à pas pour pénétrer le salon. Sa petite tête blonde dépasse du canapé, sur la télé une émission de télé réalité est diffusé mais j'ai très bien vue la barre du son se baisser légèrement. Il sait que je suis rentrée, il a du m'entendre mais pourquoi il ne bouge pas ? J'enlève la possibilité qu'il dorme puisque le son ne peut pas se baisser seul.

— Je t'ai pris quelques trucs pour déjeuner. Lâchais-je la voix tremblante.

Je finis mon chemin en faisant le tour du canapé et en posant les viennoiseries sur la table basse. Je le fuis volontairement du regard parce que je le sens très bien m'observer. Je ne bouge plus, comme une plante verte, j'attend. Est-ce qu'il m'en veut ? Est-ce qu'il est furieux ?

— Tu... enfin... Tu peux te servir, c'est pour toi. Lui dis-je quand je constate qu'il n'a pas bouger.

— Pourquoi tu es nerveuse ? Sa voix est granuleuse, il vient de se lever. Je te rends nerveuse ?

Je baisse la tête, mes chaussures sont canons ! Du mouvement sur ma droite puis une ombre qui s'approche et enfin des doigts sur mes joues, m'oblige à relever la tête et à plonger dans ses beaux yeux.

— Tu n'étais pas nerveuse cette nuit.

Mes joues me brûlent soudainement. Je fixe partout sauf sa bouche pulpeuse. Il est toujours aussi beau au réveille et ses cheveux en bataille que j'avais pris l'habitude de ranger lorsque nous nous réveillions au lit, me fait de l'œil. J'ai terriblement envie de les replacer parce qu'ils sont doux, long et à lui.

— Qu'est-ce que tu as ?

Une envie de t'embrasser, rien de grave.

— Rien. Dis-je d'une petite voix. Tu n'as pas faim ?

— Si d'une seule chose.

Ses yeux descendent l'espace de quelques secondes sur mes lèvres mais c'est tellement furtif que je suis sur d'avoir rêvé. Mon cœur bat toujours aussi vite que je pourrais presque en avoir mal.

— Pardon. Lâchais-je.

Ses sourcils se froncent, il lâche mon visage alors je recule d'un pas.

— Pardon pour tout JJ. Cette nuit qu'on a passé... Nous... J'ai réalisé à quel point j'étais en faute.

— Tu t'excuses pour quoi exactement ?

— Pour tout. De mon mensonge d'hier, de mes sentiments pour toi avant que l'on se quitte cet été, du—

— Attend. Quoi ? Tu t'excuses d'avoir des sentiments ?

Je lui tourne le dos pour mieux me concentrer. Bordel laisse moi finir.

— Mais aussi de n'avoir pas vu que j'étais aussi en faute dans cette histoire. J'avais des sentiments pour toi et quand tu m'as... m'as... Bref, j'ai vrillé. Je m'en excuses mille fois JJ. J'aimerais que tu me pardonne aussi pour ton père je—

— Lana. Tonne sa voix.

Je me retourne pour poser ma main sur sa bouche. Ça m'a obliger de m'approcher mais peu importe.

— Tu as la réputation d'un bagarreur et du coup j'ai toujours pensé que tu te battais toutes les heures. Je soupire lorsque je sens sa langue mouiller ma paume mais je lâche pas. Je regrette de n'avoir jamais posé de question. Je veux t'aider JJ.

Sa main attrape mon poignet pour le pousser. Je le laisse faire.

— Ou étais-tu tout à l'heure ?

Je devis instantanément les yeux.

— Chez Barry.

Comme s'il s'était brûlé, il me lâche et recule de deux pas.

— Je lui ai seulement donné ce qu'il voulait. Me justifiais-je. Rien de plus et rien de moins. Il va me laisser tranquille maintenant.

Un rire s'échappe de sa gorge.

— Bordel Lana, c'est pas le problème. Tu aurais dû m'attendre, Barry est un enfoiré dangereux.

— JJ, je veux pas qu'on s'engueule de nouveau. Je voulais juste te demander pardon. Je regrette vraiment tout ce que j'ai pu te dire.

— Arrête avec tes excuses. J'ai été con moi aussi. Je sais même pas pourquoi j'ai tout arrêté avec toi.

Un rire nerveux passe la barrière de ses lèvres.

— Si je sais pourquoi mais... putain, c'est tellement pas valide que je peux même pas le dire à voix haute.

Il se mets à tourner en rond, passant une main dans ses cheveux. Son cerveau cogite tellement que je pourrais voir de la fumée sortir de sa tête.

— Ami ?

Je lui tends mon petit doigt qu'il observe quelques secondes. J'aimerais me frapper pour mon absurdité, j'ai pas envie d'être ami avec lui !

— Je pourrais pas être ton ami Lana, c'est impossible. Mais on a un lien incassable.

Il attrape mon petit doigt avec le sien.

— Puisque maintenant on a ce lien incassable, je veux t'aider. Lui dis-je aussi sur que je puisse l'être.

— Tu m'aides si je t'aide.

Il me tend de nouveau son doigt que j'attrape aussitôt. Ses yeux brillent d'une lueur dont je ne serais pas dire la provenance mais croyez-moi, si je suis tombée amoureuse de lui un jour, ça ne c'est jamais arrêté depuis.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 12, 2023 ⏰

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