Chapitre 15

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Les battants des portes se referment dans mon dos mais j'arrête mon avancer. Je sais qu'à pied je n'aurais pas été en avance sur l'heure pour rejoindre les Pogues mais je n'avais pas besoin qu'il se pointe.
Je croise les bras, puis je m'avance vers lui. Il est adossé contre sa bécane, les bras croisés, un cure dent dans la bouche et des lunettes de soleil sur le nez, je n'ai pas besoin de préciser qu'il porte sa casquette à l'envers sur la tête. Un sourire étire ses lèvres et il attrape son cure dent.

— Bien la visite ?

— Comment tu sais ?

— Détend toi, je ne sais pas quel type de visite tu fais. Visite de contrôle ? Visiteur ? Que sais-je.

Son petit sourire suffisant m'énerve. Il n'y a rien de drôle.

— Comment tu as su que j'étais ici.

— Avec les Pogues ont a jugés préférable que je vienne te chercher connaissant ton timing pour être à l'heure. Adrien m'a dit où te trouver.

Il pose son pouce sur le coin mon œil, puis il regarde la larme s'étaler sur son pouce, pourtant il ne dit rien. Je n'avais pas senti qu'elle allait tomber...

— On y va ou tu dois passer chez toi te changer ?

— Pourquoi tu ne me demande pas pourquoi j'ai pleuré ?

— J'ai perdu ce droit je crois. Pourquoi, tu voudrais que je te le demande ?

— Oui.

Il ne bouge pas quelque instant, le tant d'assimiler ma réponse.

— Pourquoi tu as pleuré ?

— Mêle toi de ton cul.

Cette fois-ci, il est vraiment perdu ce qui me fait rire, il se reprend et secoue la tête amusée.

— T'es vraiment dure à suivre comme meuf.

— T'as cru que j'étais comme les autres ? Je suis exceptionnelle je te signale.

— Je le sais déjà ma beauté.

Je lève les yeux au ciel. Je le taquine déjà alors qu'hier et ce matin je le détestais ? La bipolarité bonjour.

— Bon on reste planté là ou on amène ma beauté dans la Plaie ?

Un rire franc dépasse ses lèvres et nous montons sur son bolide. Ahah bolide. S'en est pas du tout un.
J'enfile le casque qu'il me donne et il démarre. Je pose délicatement mes mains autour de son ventre qui se contacte à mon toucher. Des papillons volent ou des insectes grouillent dans mon ventre c'est comme vous voulez alors pour les calmer, sans le vouloir, je crispe mes mains sur ses abdos qui se raffermis.

— Lana sérieux arrête.

Je les enlève gênée. Je ne l'avais jamais été avant aujourd'hui avec lui. Il démarre au quart de tour alors ayant peur de tomber à la renverse, j'enroule une seconde fois mes bras autour de son ventre, cette fois, je suis littéralement collée contre lui pour ne pas que je le lâche et nous roulons, lorsqu'il sent que je relâche la pression il accélère alors je le maudit de faire ça. Profiteur.

Le touchée sait comme boire parce qu'on est déshydratée. Depuis ses trois mois passés sans lui, je réalise à quel point le toucher, l'enlacer m'avait manqués. Putain, je suis vraiment foutu. Il va me dévorer plus vite que je le pensais.

Après de longue minutes et plusieurs coups d'accélération nous sommes arrivés au château. Je descends de la moto et je ne lui laisse pas le temps de faire pareil que je lui balance le casque sur le torse. Je lui tourne le dos et je m'avance vers la maison de John B. J'entends des pas précipités s'approcher, puis sa tête blonde se poste devant moi, m'arrêtant dans ma marche effaçant les Pogues qui attendent sur le ponton.

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