Chapitre 21

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Une semaine. Ça fait une semaine qu'Adrien est retournée en France. Les Pogues m'invitent souvent à les rejoindre, mais j'ai plus l'impression que c'est par pitié.

En ce qui concerne mon poignet, le lendemain il était devenu noir et je n'arriverais vraiment plus à le bouger. Maintenant, il est violacée tirant sur du vert donc ça veut dire que sa guéri. Je peux cependant l'utiliser à ma guise, seulement je ne peux pas exercer une pression dessus.

Pour mon père, il a intégré un centre de rééducation depuis quatre jours. Le personnel m'a dit qu'il était debout très tôt le matin et qu'il finissait le plus tard possible afin qu'il puisse de nouveau revenir à mes côtés. Ils m'ont dit que sa source de force était sans aucun doute : moi. Cette nouvelle ne pouvait pas me faire plus plaisir, il travail dure pour revenir à la maison, pas comme maman et ça me rassure à tel point que je souris réellement comme une débile dans ce cours ennuyeux.

— Mademoiselle Streek, mon cours ne vous plaît pas pour que vous rêvassiez ? Je ne veux pas savoir à qui vous pensiez, mais concentrez-vous s'il vous plait.

J'enlève mon sourire la seconde d'après.

— J'espère que c'était à moi que tu pensais. Murmure JJ à mes côtés.

Je lève les yeux au ciel, mais un fin sourire étire mes lèvres. Je pose ma main sur ma joue, puis mon coude sur la table pour ne pas qu'il le voit et je décide d'écouter le cours pour de vrai cette fois-ci.

Une fois que la sonnerie a retenti, je suis directement allée à mon casier pour y déposer des cours dont je n'aurais pas besoin pour l'après-midi. Comme depuis le début de la semaine, il n'y a plus un mot dedans, mais deux. Le premier du détestable inconnu et le deuxième je crois que je peux l'appeler admirateur ? Ils mettent des mots tout les jours. Et donc depuis, j'espère que j'ouvrirais d'abord le fâcheux, puis celui plus sympathique. Mais à partir d'aujourd'hui, j'ai décidé de ne plus ouvrir les mots que dépose ce connard ou cette connasse. Sachant que le papier bleu claire est le mauvais, j'écrabouille la feuille et j'attrape la prochaine. Cette écriture en lettre bâton ne me laisse aucune chance à découvrir qui est-ce. Mais j'ai remarqué qu'il mets des mots qui se suivre, comme si ça racontait une histoire. Depuis lundi j'ai reçu :

Lundi : J'ESPÈRE QUE L'ON DE RENCONTRERA DANS UNE AUTRE VIE ET QUE NOS REGARDS SE RECONNAÎTRONT.

Mardi : MOI, JE RECONNAÎTRAIS TES YEUX DANS N'IMPORTE QUELLE VIE PARMI DES MILLIERS D'AUTRES.

Mercredi : TES YEUX ET CHAQUE PARTIE DE TON CORPS. TES CHEVEUX. TON NEZ. TES LÈVRES. LA DOUCEUR DE TES MAINS. LA TENDRESSE DE TA VOIX.

Jeudi : TU AS CE REGARD QUE L'ON OUBLIE PAS, CELUI QUI TRANSPERCE UNE ÂME, CELUI QUI RÉVÈLE LA BEAUTÉ DU MONDE, CELUI QUI FAIT CHAVIRER UN CŒUR, MON CŒUR. TU AS CE REGARD DONT JE NE ME REMETTRAI JAMAIS

Aujourd'hui j'ai droit à :
TU AS ÉTÉ LE PREMIER AMOUR DE MA VIE ET LE DERNIER. JE N'AI JAMAIS CESSÉ DE T'AIMER ET JE T'AIMERAI ENCORE, OÙ QUE JE SOIS ET DANS N'IMPORTE QUELLE VIE, LA SUIVANTE ET TOUTES CELLES QUI VIENDRONT APRÈS.
JE TE RETROUVERAIS LANA, OU QUE TU SOIS, QUE TU VEUILLE DE MOI OU PAS.

J'avoue qu'au début et même maintenant, j'ai l'impression d'avoir affaire à un psychopathe, mais je me dis aussi que c'est mignon comme attention même s'il ne signe jamais.

Maintenant, je n'ai pas une identité à trouver mais deux. Quels Pogues dans ce bahut n'a pas une colère ou une haine me visant ? Qui est ce psychopathe ?

— Alors ?

Je sursaute tout en lâchant le mot dans mon casier et en le fermant aussi vite que possible. Ça ne passe pas du tout inaperçu, mais il ne dit rien.

Outer BanksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant