- 𝖕𝖓𝖑, Alma & Nabil, Castille & Tarik
Lorsque Alma rencontre Nabil, elle ne
doutait pas un instant qu'elle allait enfin
connaître cet amour, celui qui nous anime
de l'intérieur, pour lequel on se dit prêt à tout,
mais nombreux seront les obs...
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ROUGE DRAMA
Ça fait maintenant cinq minutes que Castille a disparu pour aller au toilette. Je sais qu'il y a souvent du monde pour accéder à ces endroits mais je prends quand même mon téléphone pour lui envoyer un message et m'assurer que tout va bien de son côté. Emmener Castille ici pour emmerder ma belle mère c'est un fait, mais appeler papa pour lui dire qu'il est arrivé quelque chose à sa deuxième fille, c'est une autre histoire. Castille c'est mes deux yeux depuis sa naissance, mon père m'a offert un cadeau le jour de sa naissance, un être humain, une sœur, une meilleure amie pour toute la vie alors que je compte bien veiller sur elle pour que rien n'arrive à ses beaux yeux.
SMS
à Castille : Tout va bien ? Je vais te rejoindre.
de Castille : Je suis dehors. Je me sentais pas bien mais ça va mieux, j'arrive.
à Castille : Ne bouge pas, je te rejoins. Besoin d'une clope.
Je fais signe à Aurore que je fais fumer une clope et elle me fait un clin d'œil accompagné d'un sourire. Je quitte la table pour sortir du carré réservé par son mec. J'ai les couilles de papa dans certaine situation mais là, me retrouver autour d'une table avec que des mecs qui ont des gueules de mafieux. Je n'ai pas envie de finir aux enchères sur le dark net.
Je récupère nos vestes au vestiaire de la boîte de nuit et je sors sur le parking, je regarde autour de moi avant d'entendre un rire que je reconnaîtrais parmi une foule entière. Je tourne la tête et j'aperçois ma sœur, assise sur un muret. Elle parle avec un garçon qui est juste à côté d'elle en train de fumer une clope. Je m'approche de là où ils sont en enfilant ma veste.
– Tiens, mets ça, je lui tends sa veste qu'elle attrape directement pour recouvrir ses épaules, t'es sûre que ça va ?
Castille – Oui, j'avais juste besoin de prendre l'air, elle sourit et je coince une clope entre mes lèvres, tu as aussi fuis la table des mafieux ?
– Ouais, j'ai une vie à vivre, elle ricane et je cherche mon briquet dans l'une de mes poches, je grogne, je crois que l'on a piqué mon briquet putain
? – Tiens, je relève les yeux vers le garçon assis à côté de ma sœur qui se relève en plongeant sa main dans la poche de son bas
Mais quelqu'un à ma droite, que je n'avais pas encore remarqué jusque-là semble être légèrement plus vif que le garçon face à moi. Je relève les yeux vers ce bras, recouvert d'un haut blanc à manche longue tendu juste devant ma poitrine avec un briquet au bout des doigts. Mes yeux arrivent sur le visage d'un homme. Un petit peu de barbe recouvre son menton et le haut de ses lèvres charnues. Quand ses iris croisent enfin les miennes, un frisson me prend le long de mon échine en même temps que la pulpe de mes doigts touche sa peau. On se regarde tous les deux et le temps de quelques secondes, j'ai l'impression que plus rien n'existe autour de nous.
