Chapitre 14

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À part cet incident, la soirée se poursuit dans les meilleures conditions. Je fais la connaissance de plusieurs personnes importantes de la région, certaines me proposent même de l'aide. Un des responsables de l'office du tourisme a pris des photos pour en faire un dossier à donner aux clients. Je suis aux anges et souris dans le vide en voyant que tout se passe magnifiquement bien.

Sonia s'approche de moi :

- Bon, maintenant qu'on souffle un peu. Tu peux m'expliquer ? William ?

- Non, rien de croustillant. Ne t'inquiète pas, c'est mon idée pour me débarrasser d'Antoni. Figure-toi qu'il voulait me demander en mariage et je n'ai trouvé que ça sur le moment.

- Coucher avec ton gérant ? Tu ne crois pas que t'y vas un peu fort ?

- Mais non, banane ! Je ne couche pas avec lui, je fais comme si j'étais avec lui.

- Donc vous n'êtes pas vraiment ensemble ?

- C'est ça, on fait semblant.

- Ha, OK, je comprends mieux.

Mais d'un coup, une explosion nous fait sursauter, les vitres tremblent, les femmes se mettent à hurler.

C'est le chaos général.

Je me précipite dehors et vois de la fumée qui provient de notre petite remise à outil au fond du jardin.

Voilà autre chose... c'est quoi ce merdier ? Il ne manquait plus que ça !

Je suis la première à fouler le gazon, suivie par mon gérant qui finalement me dépasse pour constater les dégâts. Je lui lance tout en marchant à ses côtés.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

William me répond en me poussant légèrement vers l'arrière.

- Je n'en sais rien, ne vous approchez pas trop ça pourrait encore...

Mais il ne finit pas sa phrase, une nouvelle explosion se produit. Il se retrouve projeté vers moi, nous tombons tous les deux au sol, sa main est au-dessus de ma tête et il me protège de tout son corps des débris qui volent tout autour de nous.

Des cris retentissent derrière nous, il y a une grande agitation mêlée à de la peur.

Je suis sonnée, mes oreilles sifflent. William est toujours sur moi, je ne sais pas s'il est blessé ou pas. Je lui demande alors fébrilement :

- William, ça va ?

Je le secoue, mais il ne réagit pas.

- William, vous m'entendez ?

Rien.

Mon Dieu, il est inconscient, peut être même mort. Alors je ne sais pas ce qu'il me prend, je lui plante de toutes mes forces mes ongles fraichement manucurés dans ses bras.

Soudain :

- Non, mais vous êtes folle ! Ça fait mal !

- Ouf, vous n'êtes pas mort...

- Non ! Ça se saurait !

Pendant que je respire enfin, il se redresse, légèrement énervé tout de même.

- Bon, vous allez vous retourner et courir rapidement pour vous mettre à l'abri.

- Et vous ?

- Je me débrouille... allez, go !

Je m'exécute et arrive sans encombre jusqu'à Sonia qui est en larmes. Un groupe de personne vient s'enquérir de mon état de santé, je suis assailli de questions auxquelles je ne réponds pas.

MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant