Chapitre 17

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Je me regarde dans la glace et fini de placer un petit sparadrap sur mon arcade.

Bon, tout va bien, rien de grave. Mais ce William, quel emmerdeur, je n'en reviens pas de la manière dont il m'a parlé tout à l'heure.

Je reçois un sms que je consulte immédiatement.

« Chérie, je reste cette nuit encore chez Francis ! J'espère que tu ne m'en veux pas trop ? Bises Sonia »

Je soupire. Et bien, il y en a une qui prend du bon temps... Je n'ai pas envie de l'affoler, aussi je lui réponds juste.

« Ne t'inquiète pas et profite. Tout va bien ».

Et ce Aaron ? Le prototype du bourreau des cœurs, ils ont l'air de bien se connaitre avec William. Ce n'est donc pas un habitué comme les autres, sans doute un ami.

Je tape dans mes mains avant de dire :

- Allez, hop. J'ai faim. Je compte bien constater ce soir les efforts de Matt vis-à-vis de la nouvelle carte que j'ai demandée.

Il m'a promis de faire son possible et comme il y a Antoni et ce fameux Aaron, c'est le bon moment pour tester tout ça.

Je descends quelques minutes plus tard et entre directement dans la salle à manger.

J'apprécie que les tables soient dressées, mais ne vois personne pour l'instant.

C'est vrai qu'il est un peu tôt.

Soudain, j'entends des rires qui proviennent du bar. Je m'y aventure donc et je vois au piano Aaron qui commence déjà une improvisation sous les yeux tout à fait souriants d'Antoni.

Mais lorsque ce dernier prend conscience de ma présence, il me dit :

- Incroyable, cette rencontre !

- Hein ?

- Oui Aaron ! Imagine-toi qu'il est expert en art, comme nous, avec une spécialisation pour le XVIIIe ! C'est dingue, non ? Quel hasard !

Tiens ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce mot : hasard. Je me tourne alors vers Aaron qui étire un sourire tout en continuant de jouer du piano.

- Oui en effet, c'est fou cette histoire. Beaucoup de hasard en ce moment...

- Quoi ?

- Non, rien, laisse tomber, Antoni...

Nous l'écoutons, c'est vrai qu'il est doué, son aura est tellement magnétique que nous n'arrivons ni Antoni ni moi à regarder autre chose que lui.

Et quand il s'arrête et qu'il nous rejoint d'un pas félin, j'ai les joues qui ne peuvent s'empêcher de rougir. Je déglutis nerveusement comme si je venais de me faire découvrir la main dans le sac. Par chance, il ne le remarque pas, enfin, j'espère...

- Ella ? C'est bien votre prénom ?

- Heu, oui en effet.

- Antoni m'a beaucoup parlé de vous et de vos talents.

- Ho, c'est gentil, mais à priori, vous n'êtes pas en reste. Antoni ne ferait jamais ce genre de compliment sans être sûr de lui.

- J'ai pas mal d'expérience.

Un silence s'installe avant qu'il soit rompu par :

- Ella !

William me prend la main et m'attire à lui pour me placer sur le côté, il entrelace fermement ses doigts aux miens.

Aaron affiche alors sa surprise en faisant des allers-retours avec son index pointé vers nous :

- Ho, vous deux, vous...

MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]Where stories live. Discover now