MB MORGANE - Mon gérant est un pauvre #%@$! [Terminé]

Chapitre 18

Nous terminons la soirée tous les quatre au bar, de nouveau Aaron est au piano. Il joue quelques mélodies lentes qui donnent envie de danser.

Antoni se lève et me demande de le suivre, je ne me vois pas lui refuser cette danse. Nous nous enlaçons pour bouger en rythme avec la musique.

- Ella, alors comme ça, c'est bel et bien fini entre nous ?

- Oui, j'en suis désolée.

- Tu es amoureuse de lui ?

- Oui, ça m'est tombé dessus comme ça.

- D'accord, je comprends, je ne peux qu'accepter tes choix. Mais je peux te demande depuis quand, tu n'es plus amoureuse de moi ?

Je soupire.

- Antoni, je ne sais pas trop quoi te dire. Nous avons passé des moments d'exceptions tous les deux. Nous avons une histoire importante et je pense que l'admiration mutuelle que nous avons l'un pour l'autre a joué un rôle dans notre relation. Nous étions jeunes, nous avions en commun l'amour de l'art et étions sans doute plus amis qu'amants.

- C'est dur à avouer, mais tu as raison.

- Et je suis touchée que tu m'aies demandé en mariage, mais tu l'as fait finalement par obligation. Ça n'a jamais été naturel pour toi et je crois qu'il faut voir ça comme un signe...

- Un signe ? Le signe que je ne devais pas faire ma vie avec toi, tu veux dire ?

- Oui.

Il inspire avec force.

- C'est vrai, je t'ai demandé en mariage pour clore la boucle. Savoir ce que tu allais faire, si je ne te l'avais pas fait j'aurais toujours pensé que tu étais parti à cause de ça. Mais visiblement pas. Tu es partie parce que nous avions fini notre relation que j'idéalisais depuis quelque temps déjà. Je n'étais pas honnête avec toi, mais surtout avec moi-même.

- Alors, nous pouvons maintenant rester amis ?

- Oui bien entendu.

Nous échangeons un câlin affectueux avant de nous détacher l'un de l'autre.

C'est exactement à cet instant qu'Aaron s'arrête de jouer et se lève.

- Bon, je vous laisse, j'ai pas mal de choses à régler encore cette nuit. À demain les amis.

Antoni décide d'aller se coucher et je le suis, mais William est déjà sur mes talons et lorsque je rentre dans ma chambre, il y entre également sans crier gare.

Surprise, je ne dis rien, je ne me vois pas lui refuser devant tout le monde l'accès à ma suite alors que nous sommes censés être amoureux. Il me saisit la main avec fermeté et nous souhaitons bonne nuit aux deux hommes.

Mais une fois seul, je le lâche et...

- Mais qu'est-ce qui vous prend ? Vous ne comptez pas dormir ici tout de même ?

Pourtant il est déjà en train de retirer ses chaussures comme si je venais de lui dire de rester.

- Vous préférez le côté droit ou le côté gauche ?

- Non, mais ça ne va pas à la tête, reprenez vos godasses, et dehors ! On ne dort pas ensemble !

- Vous n'êtes pas logique Ella !

- Comment ça ? Pas logique ?

- Et bien oui, deux amants qui ne dorment pas ensemble, ce n'est pas logique !

- Je m'en fous, dehors !

Il souffle, s'agace et saisit ses baskets avant d'ouvrir la porte, mais...

- Ha Antoni... mais que faites-vous là ?