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Aujourd'hui, j'ai chaud.

Toute ma vie, je me suis imaginé dans les rangs des lykia, à porter fièrement une cape qui révèlerait à quel élément j'appartiens.

Mais ce jour n'est jamais arrivé.

Puis, je me suis mis à imaginer que je pouvais au moins être un bon sorcier, ou un guérisseur alors mon maître a essayé de m'apprendre, mais je n'avais aucune aptitude, je n'arrivais pas à retenir les incantations ni à les faire s'exaucer d'ailleurs, j'étais donc aussi dépourvu de magie.

Je voulais avoir n'importe quoi pour pouvoir me reconnaître dans ce monde, mais j'étais loin d'imaginer que les choses prendraient cette tournure.

Être l'élu du roi, devenir le partenaire de l'être le plus craint et le plus respecté n'était certainement pas ce dont j'avais rêvé, si sa beauté et ses prouesses faisaient sa réputation, il n'en était pas moins de son autorité, de sa dureté.

Peut-être que j'aurai dû me réjouir à l'idée d'avoir un élu, mais surtout j'aurai dû me poser les bonnes questions.

Avoir un élu attirait forcément l'attention, alors à quoi est-ce qu'un humain comme moi pouvait s'attendre en ayant une marque définitive dans le cou, qui ressemblait trait pour trait à celle d'un souverain censé avoir éradiqué son espèce.

Je ne manque pas de courage.

Mais le courage n'implique pas l'absence de peur.

(...)

Maître Min avait perdu connaissance pendant des heures, il n'était revenu à lui que quand il avait senti l'angoisse de son partenaire qui avait commencé à le chercher au palais.

« Oui mon amour, je fais juste un tour en forêt et je te rejoins », c'est ainsi qu'il avait mis fin à leur communication, alors que...

Alors que ma main n'avait toujours pas quitté l'endroit où mon cou et mon épaule se rejoignaient. Une marque en forme de soleil avec des traits allant dans toutes les directions, un soleil boussole.

C'est ce que j'avais dans le cou.

Mon maître avait fini par partir après m'avoir donné quelques breuvages pour atténuer mon état et masquer mon odeur. Il m'avait offert un livre, quelque chose qui allait m'en dire plus sur ce que cette marque allait désormais entraîner dans ma vie.

(...)

Cet ouvrage n'avait pas vraiment atténué mes craintes.

Je n'avais pas peur pour ma propre personne, de toute façon les gens comme moi n'avaient pas leur place en ce monde.

Majolica Where stories live. Discover now