Eleven

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Le temps est hivernal, mon corps bouillonne.

Il est même extrêmement chaud.

Je dégage la grosse couverture qui me couvrait jusque-là, je me tourne et retourne sur le lit à la recherche d'une infime sensation de froid.

Non, ça ne va pas, j'ai chaud, j'ai trop chaud.

J'émets un son étouffé que j'ai bloqué de justesse en posant ma main sur ma bouche. Je ne peux pas alerter le roi, il est dans la chambre juste à côté.

Ma blessure aussi commence à chauffer.

Qu'est-ce qui se passe ? Je commence à me tortiller et la douleur semble se manifester. Elle se joue de moi et se propage dans mon corps comme une boule en feu, ma gorge s'assèche, les larmes se logent dans mes yeux, et ce bandage...

Il est serré, il est beaucoup trop serré, il faut que je le retire.

Je me tortille à nouveau dans tous les sens, mais ne parviens pas à l'enlever.

« Aaargh ! », je crie et mes larmes finissent par s'échapper de mes orbes.

J'essaie de me glisser hors du lit mais je tombe lamentablement sur le sol, qui semble lui aussi avoir pris en température à mon contact. Quand je relève la tête, la porte s'ouvre, les alliés se tiennent là, dans des robes de chambre, le roi en tête.

Ils ont tout de même eu le temps d'enfiler leurs capes.

« Maître j-je ...  mal »

Mais il ne réagit pas.

« J-je vous en supplie »

Toujours rien.

« Ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? », demande Hoseok, je ne comprends pas.

« Si! C'est bien ça », Namjoon répond en me sondant.

« L'Éli réclame déjà un signe d'affection, ça ne fait que deux jours qu'il est là », s'interroge Jin

Je ne comprends toujours rien. Je n'y comprends rien, j'ai juste mal, trop mal.

« La flèche était empoisonnée, le lien avec notre roi veut se débarrasser de ce qu'on a pas pu retirer je suppose », parle enfin mon maître.

« M-maître », il est comme pétrifié, comme s'il voulait m'aider mais qu'il ne le pouvait pas.

Que cela ne dépendait plus de lui.

Le roi discute avec son meilleur ami dans une langue qui m'est étrangère, elle semble l'être aussi aux autres puisqu'ils n'y prêtent pas attention. C'est comme s'ils se disputaient.

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