Majolica

fourteen

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Je suis à peu près sûr que j'ai chaud.

Mon pansement au bras n'est plus qu'un vieux souvenir, de plus, la vie au château semble des plus plaisante depuis mon petit dîner avec sa majesté.

Je ne suis toujours pas convié à assister au conseil, mais j'assiste mon roi ailleurs, disons dans des tâches moins officielles.

J'ai repris mes investigations dans le palais et j'ai été surpris plus d'une fois en cuisine à confectionner de la pâtisserie, il faut croire que les servantes m'apprécient beaucoup.

Même si mon élu ne serait certainement pas ravi de me retrouver entouré ainsi, avec des personnes ne représentant pas son rang. Mais je m'en fiche, j'ai fini par comprendre qu'être l'élu d'un souverain avait des avantages.

Il ne me grondait que rarement et c'était surtout quand je me mettais en danger, en me baladant seul dans le verger royal par exemple...

A cette distance, il ne pouvait plus sentir les battements de mon cœur, et cette situation avait tendance à influencer ses humeurs. De plus, le verger était ce qui se rapprochait le plus des habitations de la ville basse, il ne voulait pas que je me fasse de nouveau agresser.

N'empêche, je m'ennuyais moi et toute cette verdure m'appelait. Je m'affalais parfois dans l'herbe malgré ce temps hivernal et lisait des grimoires pendant des heures.

Parfois aussi, enfin, je veux dire, une fois par semaine mon roi et moi, nous nous baladions main dans la main près du ruisseau derrière le palais.

Hélyos me laissait monter sur son dos et me faisait découvrir des espèces végétales que je ne mettais pas de temps à mémoriser.

J'avais fini par apprendre qu'un roi ça n'avait ni père, ni mère. Ils étaient choisis par ce que tout lykia digne de ce nom vénérait, la lune ou le soleil. Et mon roi, lui, était né d'un clair de lune. Il était jusque-là désigné comme le plus puissant de tous, bien que les lykias n'aient connu que trois rois avant lui.

L'un deux, enfin, l'une d'elle fut Axeria une fille née d'un rayon de soleil.
La seule à avoir eu un élu avant le roi actuel. Elle céda au désir de la chair et engendra une fille dépourvue de pouvoir mais adepte de la magie, Elyne, la fondatrice de l'Ordre, la sorcière qui a mal tourné, la seule à avoir pu rivaliser avec Taehyung.

Son sang royal y était pour grand-chose mais il faut dire qu'elle avait aussi appris à manier la magie noire. Mon roi avait mis deux ans à se remettre de son combat sanglant, n'étant pas autorisé à abattre une autre personne de son rang, il consomma sa magie et la réduit au rang de simple humaine.

Comme moi ?

Elyne adopta son apprenti de l'époque, comme un fils, qui avait accepté d'être banni avec elle dans les terres sombres.

(...)

Jimin m'avait aussi adopté, mon maître et lui se comportaient comme des parents avec moi. Surveillant si j'avais mangé, pris mon bain ou dormi suffisamment.

C'était normal avec maître Min, il m'avait quasiment élevé et j'étais habitué, avec son époux par contre, ça avait été bizarre au départ.

Mais maintenant je m'y faisais et ça me plaisais d'être ainsi dorloté.

Je savais seulement pour une raison qui m'était inconnue, que le regard du chef de l'Ordre, le grand-père de Jin n'était pas anodin. Il me regardait avec cet aspect fasciné et curieux.

Et il m'attirait aussi, je rêvais de voir l'aile de la tour où il travaillait, ça devait grouiller de fioles magiques et de trucs dans ce genre. Si j'avais pu, je serais devenu guérisseur ou sorcier, cet aspect chez un lykia me rend euphorique.

J'avais beau refuser ses invitations à le rejoindre quand il devait préparer des potions ou soigner quelqu'un, il me reproposait toujours et un peu plus chaque jour j'avais du mal à refuser.

Le roi s'absentait beaucoup aussi, il faisait des expéditions et rencontrait les villageois des contrées lointaines pour s'assurer par lui-même que son peuple était en sécurité et ne manquait de rien.

Je profitais de cette liberté autant que je le pouvais, je cuisinais avec les femmes et je les laissais coiffer à leur guise, ma chevelure qu'elles semblaient aimer. Quand personne ne faisait attention à moi, je fuyais dans le jardin royal et lisait encore et encore...

Et je savais quand rentrer, à partir du moment où mon cœur battait comme pour deux, je savais qu'il était à moins de dix kilomètres. Je faisais semblant d'aller me coucher et il venait toujours dans ma chambre avant daller dans la sienne.

(...)

Je n'ai pas pu résister longtemps.

Les alliés et mon roi se sont rendus à Itran, un village reculé, me laissant seul au palais. Quand je me suis levé, mon roi était déjà là dans ma chambre, pour me dire aurevoir. C'était devenu un rituel entre lui et moi. Il m'avait promis rentrer le soir même pour notre petite balade habituelle.

J'étais tout excité, alors c'est dans ce même état d'esprit que je m'étais rendu dans les cuisines pour faire la pâte pour des brioches que je mettrai à cuire un peu plus tard. Je voulais lui proposer de faire un pique-nique à côté du ruisseau.

Après m'être amusé avec les servantes, je suis monté prendre un autre bain à cause de toute cette farine qui adhérait désormais à mes vêtements.

Je me suis fait une queue de cheval et j'ai enfilé un ensemble en lin blanc avant de descendre les escaliers à toute vitesse pour échapper aux gardes qui m'empêcheraient d'aller dans le jardin.

Dans ma course, je n'avais pas remarqué le vieux sorcier qui si j'y pense bien, donnait même l'impression de m'attendre. Je voulais continuer ma marche rapide en le saluant à la volée mais il me teint l'avant-bras avant de me tirer contre lui.

Je ne sais pas pourquoi mais son geste me fit l'effet d'une brûlure, ce fut fort désagréable. Je retirais ma main avant de le fixer et de m'incliner. J'étais pour sûr l'élu de la plus grande forme d'autorité sur ces terres, je n'en étais pas moins poli pour autant.

« Redresses-toi mon garçon »

« Bien monsieur, est-ce que je peux vous aider ? », je disais pour signifier le fait que je voulais partir mais sans être impoli.

« Non, ne soit pas si formel avec moi Jungkook »

Il se rapprocha dangereusement de moi, ce qui me fit reculer mais il me tira contre lui puis posa le dos de sa main sur ma joue. Il me caressait le visage en me sondant, je commençais à éprouver du dégoût mais aussi j'avais peur. J'essayais de réprimer mes tremblements.

« Tu es une si belle créature, le roi est bien chanceux d'être tombé sur un être d'une telle beauté »

Il me contourna aussi, scrutant mon corps frêle et sans défense.

« Tu as l'air si pur mon enfant, je peux sentir ton innocence »

Je réprimais un haut le cœur . Et quand je fis un pas en arrière, il me poussa en avant, et mes pieds avançaient sans que je ne puisse le contrôler.

« O-où allons-nous ? », je dis tremblant.

« Dans ma tour, le roi n'est pas là, alors nous pouvons nous amuser »

(...)

Hey...rien à voir mais soyez patients pour le dernier bonus de Ikigaï, je me suis prononcée trop vite en disant dans 2 jours mais j'ai besoin du mood qui va avec pour en faire un bon, alors encore désolé...

Sinon, vos avis sur ce chapitre et l'évolution des persos ?

Prenez soin de vous