En troisième année de journalisme, la vie de Nesmée est parfaitement rangée. Elle sait ce qu'elle veut, quand elle le veut et pourquoi. Rien ne peut la faire dévier de son objectif. Belle, douce et l'une des filles les plus populaires de l'universit...
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Au vu de la journée d'hier, j'ai décidé de préparer une journée qui plaira à Aÿron. Il a besoin de se changer les idées et je sais que ce que je lui ai prévu lui plaira. Tabatia m'a promis de s'occuper de notre princesse, même si pour le moment elle dort toujours avec son frère. Quand j'ai voulu rejoindre mon lit, j'ai remarqué que les deux s'étaient endormis comme des bébés dans les bras l'un de l'autre. N'ayant pas le cœur à les séparer alors qu'ils semblaient aussi paisible, j'ai décidé de rejoindre la chambre qu'elle occupe normalement. Une nuit loin de lui ne m'a pas tué, même si il m'a manqué. Je sais qu'ils en avaient besoin.
Joyeusement, avec un fond de musique, je prépare un vrai petit-déjeuner de champion. Des pancakes, des œufs brouillés, du bacon grillé, du jus d'orange pressé, du café et du chocolat chaud. Une coupelle de fruits rouges plus tard, je me dirige vers ma chambre, ouvre la porte et m'approche du lit. Doucement, je leur murmure à l'oreille afin de les réveiller. Haïana ouvre les yeux et me regarde avec un sourire. Rapidement, elle se redresse et se précipite hors de la chambre, me laissant seul avec son frère.
Je me glisse dans le lit, caresse sa joue et embrasse sa bouche. Un léger gémissement s'échappe de sa gorge, alors que ses lèvres commencent à se mouvoir pour intensifier le contact entre nous. Sa main s'enroule autour de ma taille, me rapproche de lui et nos bassins se collent. Je sens son éjection matinal m'être la pression à mon intimité. Pourtant, je me sépare de lui en souriant. Ses yeux bleues sont braqués sur moi et pendant un long moment je me noie dans la mer agité de son regard. Tout ce que j'y lis réchauffe mon âme et je me rends compte que je tombe une nouvelle fois amoureuse de lui. Je lui signale que la nourriture est prête et qu'elle n'attend plus que lui, puis je quitte le lit et rejoint la cuisine.
Une dizaine de minute plus tard, le seul homme de la maison passe derrière moi, enroule ses bras afin que ses mains se posent sur mon ventre et dépose ses lèvres sur ma tempe avant de s'assoir à mes côtés. Nous mangeons de bon cœur et profitons à fond des petits plats que j'ai cuisiné. Même si il est midi passé, prendre le repas normalement préparé pour le matin, est un vrai plaisir. Parfois, et même très souvent, les choses les plus simples sont les meilleurs. Les discussions sont fluide et sans prise de tête. Personne ne parle d'hier. Pour une fois, on fait comme si rien de tout ce qui est autour de nous risquait de nous exploser au visage.
Lorsque nous avons terminé, je décide de débarrasser et de faire la vaisselle. Aÿron récupère le torchon et l'essui. Nous travaillons ainsi jusqu'à ce que tout soit fait, sans un mot. Parfois, nos mains se frôlent et des frissons dévalent ma colonne vertébrale. Je ne peux absolument pas retenir mon sourire qui reste affiché continuellement sur mon visage. Le bonheur d'être auprès de lui, de ne pas l'avoir perdu et la fierté du courage qu'il a eu lors de son témoignage, me remplissent de joie. Pour moi, cela ne fait aucun doute, c'est l'homme de ma vie.
Environ une heure plus tard, après quinze minutes de bataille pour qu'il s'habille, nous avançons main dans la main dans un parc qu'il connaît bien. Sans m'en rendre compte, mon pouce s'amuse à caresser sa peau si douce et chaude. L'odeur de son parfum s'empare de mes narines et me fait voyager dans un autre monde. Un monde où seul lui et moi existons et où nous serions les plus heureux du monde.
