Chapitre 51 : Gally part en vri

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-Si, Gally, on va sortir

Lui répondit Thomas, calmement.

-On est libres.
-On est libres ?!

Répéta Gally en sanglotant.

-Tu crois qu'on est libres, dehors ? Avec les bruler qui nous attend! ... Non. Non, on s'échappe pas du Labyrinthe.

Le bâtisseur fixait toujours Thomas avec l'arme à feu... mais il ne pouvait viser sue Newt. Un frisson d'horreur parcourut les rangs des blocards. Le brun éleva lentement ses mains à hauteur de son cou, les mains tremblantes. Une pellicule de sueur froide lui couvrit le dos, il déglutit.

 - Gally, écoute-moi... Tu n'as pas les idées claires. D'accord ?

Derrière lui, pourtant, Minho empoignait discrètement son épieu, prêt à réagir au moindre mouvement de ce cinglé. Il le fixait sans ciller, une lueur de colère logée au fond de ses iris noirs.

-On va t'aider

Lui assura le Thomas.

-Mais d'abord... tu dois poser ce flingue.
 - J'appartiens au Labyrinthe...

Se contenta-t-il de répondre, sans baisser son bras, de grosses larmes sombres coulant de ses yeux de cadavre.

 - Jette ton arme

Reprit Thomas, plus fermement.

 - Comme tous les blocards !

S'exclama Gally en chargeant son pistolet. Minho ramena son coude derrière sa tête et jeta son épieu au moment où la détonation explosa. Tout le monde retenait son souffle quand l'ancien maton des bâtisseurs appuya sur la détente. Il y eut des cris, Newt n'eut pas le temps de voir la silhouette qui se jetait entre lui et la balle qui lui était destinée. Tout se fit en une fraction de seconde. Un minuscule instant de boucan, de chaos et de panique.  Le même silence oppressant revint instantanément, comme s'il ne s'était rien passé. Les blocards furent tétanisés. Ils frissonnaient d'horreur. Gally s'immobilisa. Il promena son regard vide sur les blocards, puis baissa la tête. La pointe de l'épieu de Minho était plantée dans son ventre. Un glapissement d'animal blessé lui échappa. Il tomba à genoux, puis, les bras ballants, s'effondra sur le côté.  Gally était mort. Les blocards restèrent interdits, fixant le cadavre du bâtisseur. Ils étaient incapables de détacher leurs yeux du corps de celui qui, à défaut d'être leur ami, fut leur camarade pendant trois ans. Il était mort. Il ne se relèverait pas. Plus jamais il ne se foutrait de leur gueule. Plus jamais ils ne se battraient dans le sable, après avoir mangé autour du feu. Plus jamais ils ne pousseraient de gueulante contre lui. Mais, étrangement, seul Minho réussit à se dire que cela ne lui manquerait pas. Il ne regrettait pas son acte.

 - Newt...

 Une petite voix, faible et vacillante, s'éleva à côté de Newt.

Courir ou mourir | Le Labyrinthe (Tome 1)Where stories live. Discover now