Chapitre 9

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Thalia Lopez

J'ai bu deux nouvelles créations de Max ce soir et autant dire qu'elles étaient divines ! A chaque fois je n'en reviens pas du talent qu'il a pour créer des boissons aussi délicieuses. Je me demande toujours comment il arrive à se demander qu'il va associer tel produit avec tel produit, ça me fascine.

Il est actuellement une heure du matin lorsque j'allume la lumière dans ma cuisine pour boire un verre d'eau. Je pose mon téléphone portable à côté de moi et regarde par la fenêtre la nuit tout en rêvassant lorsqu'il vibre. Qui peut bien m'écrire à une heure pareille ?

Je déverrouille l'écran et ouvre mes sms

"Tu dors ?"

"Non, pourquoi?"

"Parce que je pense à toi."

"Tant mieux non ?"

"Parce que toi non ?"

"Si, tu es bien trop souvent présent dans ma tête"

"Tu penses dormir d'ici peu ?"

"Plus maintenant, viens."

Je n'ai plus eu d'autres réponses de sa part jusqu'à ce qu'une vingtaine de minutes plus tard on frappe doucement à ma porte d'entrée. J'avance tout en souriant et entrouvre la porte pour être certaine qu'il s'agit bien de lui, ensuite je le laisse entrer et le regarde en souriant.

- Une bouteille de rouge ? Bonne idée, souriais-je

- Je me suis dit qu'avant ou après l'effort ça nous ferait du bien, me dit-il en souriant en coin. Non ?

- Pas faux. Et donc tu n'arrivais pas à dormir ?

- Non, j'ai pensé à toi toute la soirée, comme si j'étais en manque de toi.

Je souris lorsqu'il m'avoue cela car je pense à peu près la même chose lorsque je pense à lui, je suis en manque de lui, de sa voix, de ses yeux, de tout. Je me dirige en direction de la cuisine et sors deux verres à vin en lui tendant le tire-bouchon.

- On s'installe sur la terrasse ?

- Bonne idée, ça fait longtemps que je n'ai pas pris le temps d'écouter le bruit des vagues.

- Tu verras, ça te détendra. Prends la rocking chair, proposais-je en prenant les deux verres de vin pour aller sur la terrasse. Au fait, merci pour les fleurs

Chris me sourit et s'installe sur la rocking chair en regardant la mer, qu'il est beau, on croirait presque qu'il a toujours vécu ici.

Je m'installe sur une chaise en face de lui et nous sers à chacun un verre de vin en admirant la vue et le bruit de l'océan. Nous trinquons sans dire un mot et profitons, je le vois se détendre car les traits de son visage se relâche. Après un moment il me regarde et sourit

- Tu as raison, ça fait un bien fou de se détendre de cette manière, dit-il en buvant une gorgée de vin. Et cette chaise est agréable. Content qu'elles t'aient plu, sourit-il

- Tu es un privilégié car tu es à ma place, normalement je ne la donne à personne.

- Oh, dit-il en levant un sourcil, je suis privilégié ? Je dois en penser quoi alors madame ?

Je lui souris et me lève de ma chaise pour aller m'asseoir sur ses genoux

- Que t'es un chanceux

- Seulement ? sourit-il en jouant avec une mèches de mes cheveux

- Peut-être aussi parce que tu es pas mal

Son regard se plante dans le mien et nous nous fixons durant un moment, nous donnant la sensation que le temps se stoppe, puis il me sourit et se penche pour me donner mon verre de vin en plus de prendre le sien.

- Alors profite de ta chaise en étant sur mes genoux

J'acquisse d'un geste de la tête, pose ma tête contre lui de façon à être confortable et profite de la vue tout en buvant mon verre de vin. Ce moment si simple me convient parfaitement, nous, seuls dans la nuit entrain de profiter.

- Je suis bien avec toi Thal', je l'ai toujours été, m'avoue-t-il tout bas

Je ne lui réponds pas, car il sait très bien que moi aussi je suis bien avec lui et que ce pacte ne tiendra pas si longtemps à force que nous passons des moments tels que celui-ci ensemble. Après avoir terminé la bouteille de vin nous avons parlé du bon vieux temps à Austin puis il est rentré chez lui aux aurores. Nous n'avons pas dormi de la nuit, seulement parlés. Lorsqu'il est parti nous nous sommes embrassés comme si cela était un geste "anodin" puis je l'ai regardé monter dans sa voiture et je suis allée me coucher, heureuse.

J'ai presque regretté qu'il ne soit pas à mes côtés dans le lit, comme à l'époque. Durant la soirée j'ai eu envie de lui parler du bébé, car je ne voulais pas gâcher l'ambiance, mais un jour j'aimerais beaucoup avoir son avis sur ma fausse couche et comment il l'a pris à l'époque, pourquoi il ne m'a pas écrit ou téléphoné.

****

Chris Miller

Me voilà couché dans mon lit à 5 heures du matin, le sourire aux lèvres, détendu et heureux. Heureux d'avoir passé un tel moment avec elle, un moment simple mais surtout qui m'a détendu, surtout qu'au début je pensais que nous allions uniquement être au lit. Etre à ses côtés me fait un bien fou et m'apaise, j'ai pu évacuer tout le stress accumulé durant la semaine et ne plus penser à rien sauf à elle.

J'ai presque eu le ressenti d'être chez moi dans sa maison, comme si une moitié de moi avait toujours vécu ici, avec elle. Je n'avais pas grande envie de partir, je suis quasiment certain que si je m'étais couché à côté d'elle, je me serais endormi en peu de temps et que j'aurai dormi comme un bébé.

Vivement que je la revois, elle me manque déjà. Avant de fermer les yeux, je lui écris un dernier mot

"Merci pour cette nuit.

J'en voudrais plus souvent des nuits pareilles.

Dors bien "

The sparks's hereWhere stories live. Discover now