Chapitre 19

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Chris Miller

Les visites débutent à 9 heures. Je me trouve devant la porte d'entrée de la prison à 9 heures pile lorsque les cloches sonnent. Je souffle un bon coup et m'apprête à voir mon client, Monsieur Gonzalez.

J'entre à l'intérieur du bâtiment et avance jusqu'à une sorte de "réception" où se trouve un agent

- Bonjour, je suis Maître Miller. J'ai rendez-vous à 9 heures avec Monsieur Emiliano Gonzalez, dis-je en signant la feuille des visites que me tend l'agent

- Bien, suivez-moi, me dit-il en se levant. Je vous laisse dans la salle seul avec lui, s'il devait y avoir un quelconque problème je vous laisse frapper à la porte et on viendra. Vous n'avez pas une durée de visite limitée alors prenez votre temps. Surtout qu'il est sage en ce moment, s'il refait une connerie il sera placé en isolement, vous ferez mieux de lui dire, termine-t-il en me fixant avant de retourner à sa place de travail

J'ai validé ses informations d'un hochement de tête et suis directement entré dans la pièce où mon client doit arriver sous peu. Je sors un calepin, un stylo et le dossier concernant mon client.

Quelques minutes plus tard il entre dans la pièce. Un agent lui enlève les menottes aux chevilles et aux main puis nous laisse.

- Bonjour Monsieur Gonzalez, dis-je en le regardant s'asseoir

- Bonjour Maître. Merci de venir me rendre visite, me dit-il en me souriant

J'avoue que son sourire me donne un peu froid dans le dos..

- J'ai de bonnes nouvelles vous concernant, notamment cette histoire avec les enfants.

Je vois toute de suite que j'ai toute l'attention de la part de mon client. J'en profite pour lui raconter les auditions des gamins et les autres informations importantes qui sont ressorties du dossier.

- De ce fait je pense que je peux facilement vous innocenter sur ce point et même démontrer au Juge que vous êtes une bonne personne étant donné que vous aidiez ces gamins !

- Ca serait le paradis Maître ! Vous avez fait un sacré travail. Et pour le reste ?

- Pour le trafic de drogues ça sera un peu plus compliqué. Pour le moment il n'y a eu aucunes audiences dans ce dossier et je ne crains que vous soyez le seul derrière les barreaux.

Mon client souffle de rage et tape sur la table

- C'est pas possible ça ! Comment ces connards de flics n'arrivent pas à mettre la main sur deux des principaux dealers de la ville ?

Je hausse les épaules avant d'ajouter

- Par contre, je peux dire aux policiers que vous êtes prêts à collaborer avec eux. Vous en pensez quoi ?

- Si je parle, je suis mort.

- Certes je comprends mais si vous parlez, vous passerez moins de temps derrière les barreaux Monsieur Gonzalez..

- Il faudrait trouver une technique pour qu'aucun d'eux ne sachent que je suis la taupe qui a parlé. Dans ce cas je serais d'accord...

Je réfléchis durant quelques minutes

- Je pense avoir une idée

- Allez-y, me dit-il en me fixant

- Je peux demander au personnel de la prison qu'il vous emmène au poste le plus proche afin de prendre vos empreintes pour le fichier national. Et au lieu de ça un policier vous interroge. D'une part personne ne sera au courant ici, et personne ne saura la vraie raison de votre départ pour le poste.

The sparks's hereWhere stories live. Discover now