𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐈

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Une aide précieuse mais dangereuse...

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Nya Prescott

Je me réveille sur le trottoir. Les gens ont déjà commencé à travailler et à sortir dans les rues. Les enfants qui partent à l'école avec quelques parents qui les emmènent et les adultes partant au travail de si bon matin. Et puis il y a moi, qui a perdu son travail.

Les regards insistant des gens sont désagréables. C'est comme si voir une personne à la rue les dégoûte. Dans leur tête ils doivent penser que j'étais une élève qui ne travaillait pas à l'école alors que c'est juste qu'on ne m'en donnait pas les moyens. Je ne me sens pas bien.

Je suis entourée de beaucoup trop de gens donc je finis par me lever. Je range mes affaires dans mon sac et je range mon sac de couchage dans ma valise. Ça a été la pire nuit de toute ma vie. Seul Dieu sait combien de temps je vais rester à la rue. Peut-être jamais, peut-être pour toujours ?

Je prend ma valise en main ainsi que mon sac et j'arpente les rues de Pachuca. Je ne sais pas où je vais seule mon esprit me guide là où je devrais être. Mais je ne devrais être nulle part sur cette terre si ce n'est pour avoir cette vie. Je ne mérite pas ma place ici.

Je continue de marcher et je tombe sur une bande de jeunes me dévisageant avec un sourire malicieux sur leurs lèvres. Ils me regardèrent tous un part un avant de rigoler ouvertement de moi.

- Vous savez madame, c'est à la maison qu'on dort ! Rit un jeune.

- Pas à la rue ! Rit un autre.

Je ne préfère pas répondre et je continue d'avancer. Les jeunes sont tellement irrespectueux et malpolis que j'en perds ma langue. Ça fait seulement un jour, ça se voit tant que ça ?

Je dois sûrement pué... ou peut-être à cause de mon physique.

Je déteste la voix dans ma tête, elle m'incite à faire des choses que moi je ne souhaite pas faire et ça c'est un côté négatif. Parfois cette petite voix dans ma tête m'aide énormément. Elle me pousse à faire des choses qui m'apportent du bien, enfin...

Je finis par m'asseoir dans une petite ruelle. Au moins je suis sûr que personne ne viendra ici et que je ne me prendrai pas de vieille remarque sur ma situation actuelle.

Je suis à peu près à côté du centre ville. Si jamais il m'arrive quelque chose, j'aurais juste à rejoindre la ville. De toute manière, je ne pense pas qu'il pourrait m'arriver quelque chose de pire. Ce que je vis est loin d'être l'enfer mais je le sens, il est tout près.

Je suis fatigué et pour la première fois, mon ventre se met à gargouiller. Je n'ai pas mangé depuis trois jours et je n'ai rien à me mettre sous la dent. La situation me dépasse et j'ai qu'une envie, c'est de fondre en larme comme une pauvre gamine ayant perdu son doudou avant de se coucher.

Je sers mes jambes contre mon torse et je pose ma tête sur mes genoux. Ces gens n'ont aucune honte à laisser les gens dans la rue. Ce que je veux dire ces gens passent et ils ne prêtent même pas attention à ces pauvres gens comme s'ils n'existaient pas. Et pour ça il suffit d'une seule chose. Il suffit juste d'être humain.

Meriya, ma mère a fait de même. Ma propre mère, celle qui m'a mis au monde. Elle ne ressentait pas le moindre amour envers moi, pas d'empathie, de compassion ou encore d'attention. Elle me haïssait et quand à mon père, il est décédé du cancer. Je sais que lui il m'aimait et que s'il était encore vivant tout cela ne se serait jamais passé comme ça...

𝐅𝐎𝐑𝐄𝐒𝐄𝐄𝐍Where stories live. Discover now