𝐅𝐎𝐑𝐄𝐒𝐄𝐄𝐍

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐈𝐈

Une part de respect...

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Ai-je mal entendu ?

Il y a un truc que je ne supporte pas, c'est le manque de respect. Certes j'aurais préféré ne pas parler mais cet homme m'oblige à le faire pour le remettre à sa place.

— Dès que vous voyez une femme, c'est une pute ? Très bien une mentalité très courante de nos jours. En revanche je ne vous permettrais pas de me qualifier comme une "pute". Vous parlez mal de moi car si vous parlez de vous, personne ne s'y intéresserait.

Ma bouche se ferme d'un seul coup en me rendant compte de ce que je venais de faire. La poisse s'empare de l'intégralité de mon corps. Je ne suis même pas chez moi et j'ai osé dire cela...

— Ok, on se calme d'accord, énonce Skylor.

— Je suis désolé, je ne voulais pas dire cela, m'excusez-je.

— Nya, tu parles en continue ! s'exclame Cole.

Dans un autre contexte j'aurais peut-être pu rire mais cet homme en face de moi me fait réellement flipper. Je n'ose plus faire un seul mouvement.

Sans que je m'y attende, l'homme en question pointe une arme à feu sur moi. Une arme. Une arme à feu ?! sur moi ?! Je recule effrayé. Où est-ce que j'ai atterri bordel ?

— Oh tu te calmes Zane ! Baisse ton arme putain, tu nous fais quoi là ?! panique Cole.

— C'est qui celle-là ? Crache le fameux Zane.

Skylor expire comme si elle avait l'habitude de cette situation. Je suis paralysé sur place et il finit par baisser son arme. Je pense qu'à ce stade là j'aurais préféré rester à la rue si le risque était de me faire tuer si je me défendais !

Cole prend Zane à part et je finis seul avec Skylor. Je suis toujours debout devant la cuisine et je sens mon corps trembloter. Elle me dit de venir m'asseoir mais je n'en ai pas envie. J'ai peur. Je flippe.

Qu'est ce que je fais ici ? Ça fait déjà deux fois. C'est comme si c'était normal que les gens se trimballe avec une arme et menacent les gens avec. C'est illégal, qu'est-ce qu'il fou avec une arme à feu !

— Tu ne vas sûrement pas me croire. Tu vas sûrement être effrayé mais... il faut que tu saches.

– Non, je ne veux rien savoir. En revanche, je veux bien que vous me rameniez à Pachuca. Je me disais déjà que c'était louche d'avoir une villa en forêt mais je suis désolé et merci pour votre aide mais c'est trop pour moi, débitai-je sans m'arrêter.

— Nous faisons partie d'un cartel.

J'arrête mes mouvements et un long frisson glacial traverse ma colonne vertébrale. Une quoi ? J'en ai déjà entendu parler et ce n'est rien de rose tout ça. Il faut que je me tire d'ici.

Je me tourne directement pour quitter la cuisine mais je percute un torse. Je recule de quelques centimètres avant d'apercevoir Zane et Cole. Ils sont imposants et ça me fait encore plus peur.

— Tu comptais aller où comme ça, prévenir la police ?

Je ne dis rien, ma langue est comme pâteuse. Je ne sais pas quoi dire ou plutôt je ne préfère rien dire ! Cole se gratte la nuque complètement gêné par la situation. Comment peut-il être gêné, ça ne lui fait rien de voir quelqu'un être menacé ?