Juste le temps d'une soirée

Chapitre 28

Rafael

Lyana m'a fait part de son nouvel objectif : me faire devenir ami avec Iris. Je lui souhaite bonne chance parce que je ne m'ouvre pas aussi facilement aux autres que cette dernière.

Lyana est assise sur moi et papote avec Ethan quand ce dernier se décide à balancer quelques dossiers.

- Tu savais que la première fois qu'on s'est rencontré en maternelle, il avait tellement peur de venir vers les autres qu'il s'est pissé dessus quand j'ai commencé à lui parler ? ris mon ami à gorge déployée.

- C'est pas drôle, je râle.

Lya sourit et m'adresse un doux sourire.

- Et aussi ! Il connaît la chanson Shake it off par cœur ! Sa mère l'a tellement écouté en 2014 que Raf en est devenu accro. Ça lui arrive même encore de la chanter pendant son sommeil.

- Mais non ! Je veux t'entendre chanter tout de suite ! s'écrit la brune.

- Non.

- Si !

- Jamais.

Alors que je continu de débattre avec ma Lya, je ne vois pas mon meilleur ami se lever pour changer de musique, par dessus toutes les voix il crie :

- Vas-y Raf ! C'est ton moment !

Faites-moi disparaître s'il vous plaît.

Je lui dis non de la tête quand Iris arrive de nul part en criant qu'elle adore ce son. Ethan, en tant que plus fidèle ami lui dit que moi aussi, la blonde arrive en trombe vers moi pour m'entraîner par le bras et Lyana me pousse vers la piste. Traîtresse.

Iris pousse tout le monde et balance ses bras dans les airs, j'ai l'impression d'être une plante verte à côté d'elle. Puis elle se tourne vers moi pour attraper mes poignet et essayer de me faire danser, ses pas et gestes sont flous puis elle me lâche pour secouer tout son corps en chantant - ou braillant :

- And the fakers gonna fake, fake, fake, fake, fake...

C'est encouragé par les cris de mes amis que j'enchaine avec la suite.

- Baby, I'm just gonna shake, shake, shake, shake. I shake it off, I shake it off !

Je commence à me lâcher et à rire tellement que j'en ai mal aux joues. Le rythme s'empare de mon corps et je chante à en perdre ma voix. La blonde et moi commençons à inventer une chorégraphie sous les acclamations. Je tourne à droite, elle à gauche, petit check, remue le bassin, retourne à gauche, elle secoue ses cheveux et on saute dans tous les sens. Vers la fin, Iris ne tient plus sur ses pieds, je la rattrape juste à temps.

- Je crois que je ne tiens pas trop l'alcool.

Notre petit public et moi même rions et je l'aide à rejoindre le canapé sans se faire une entorse à la cheville.

Lyana m'embrasse sur la joue et se penche à mon oreille avec le sourire.

- Tu vois, tu commences déjà à l'apprécier.

- C'est bon, j'admet qu'elle est drôle et un peu sympathique.

- Vous êtes sur le chemin d'une belle amitié remplie de fous rires et de paillettes !

- De paillettes ?

- Oui, rit-elle.

Son rire... je donnerai tout pour pouvoir l'entendre toute ma vie. Ça fait bondir mon coeur et me fait tomber amoureux plus encore que je ne le suis déjà.