Chapitre 35

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Rafael

Tout est rentré dans l'ordre. Si c'était possible, j'exploserai de joie. La réaction que Lyana a eu quand elle m'a vu était magique.

C'est dans le train que j'ai eu l'idée de l'aborder en recréant le moment de notre rencontre. Je n'aurai rien pu réussir sans l'aide précieuse de ses amies Charlie et Manon. Les revoir après presque un an m'a fait vraiment plaisir. Ce sont des filles vraiment sympathiques.

La mère de Lyana et son beau-père ont eu la gentillesse de nous accueillir mes amis et moi. Je mentirai en disant que je n'étais pas stressé de la rencontrer, c'était une étape à passer qui s'est finalement vraiment bien passée. Rencontrer des gens dont on entend seulement parler depuis des mois est assez étrange, ça concrétise vraiment les choses.

Je pense que ce petit séjour dans la capitale m'a fait le plus grand bien, découvrir l'autre aspect de la vie de Lya m'a permis de mieux la connaître.

- C'est l'heure de la sieste, annonce le beau-père de Lyana.

- Oh non, râle Ethan qui était en train de jouer avec Juliette.

C'est l'heure de la séparation pour les deux. Ethan porte la petite tête blonde dans son lit et l'embrasse sur le haut crâne avant que Lyana ne vienne lui dire au revoir à son tour.

- Je pensais que tu n'aimais pas les enfants, remarqué-je en sortant de la chambre.

- Tu sais, dit-il en haussant les épaules, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Nous bouclons nos valises et la mère de ma copine nous emmène à la gare.

***

Après avoir passé l'après-midi avec Maxime, je rentre à la maison avec le sourire. J'essaie de passer du temps avec lui pour apprendre à mieux le connaître. On a beaucoup parlé et il m'a même donné une idée pour résoudre le problème de distance entre Lyana et moi.

J'entre dans la chambre de cette dernière avec mon ordinateur et me pose à côté d'elle sur son lit. Elle m'ignore totalement, je comprends ensuite que le manque d'attention qu'elle me porte est la faute du livre qu'elle tient entre ses mains. Je le lui prends, le referme et le pose par terre.

- Mais ça ne va pas ? s'écrit-elle furieuse.

Oups, qu'est-ce que j'ai encore fait.

- Tu ne te rends pas compte de ce que tu viens de faire, annonce-t-elle avec un regard aussi sombre que la nuit. Tu viens de m'interromptre pendant le célèbre "et puis merde" !

- Heu, ok, excuse-moi. Bref je venais pour te montrer...

Ses yeux ne sont plus que deux fentes. Je crois que je l'ai énervée.

- Parle avant que je t'étripe.

Je hoche plusieurs fois la tête. Et tente de faire au plus vite, elle ne m'a jamais paru aussi en colère et dangereuse que maintenant.

- J'ai trouvé quelques appartements et j'aimerais ton avis.

- Mon avis ? Pourquoi ?

- J'ai eu une idée, tu peux faire ta première année de master là où tu veux et tu pourras demander à changer d'établissement pour ta deuxième année. Et comme ça on pourrait même vivre ensemble ! Comme je commence à faire des recherches d'appartements, je me suis dit que si tu viens vivre avec moi, on pourrait choisir ensemble.

De son visage s'efface toutes émotions. Je ne peux plus rien y percevoir et ça m'effraie. Et si j'avais fait une gaffe... Non, c'est impossible, on a dit que désormais on parlerait de tous nos projets et celui-ci en fait partie.

Juste le temps d'une soiréeWhere stories live. Discover now