Chapitre 1 : Sur le champ d'honneur

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Ne surtout pas flanchir. Je suis le chef d'équipe de cette unité de Force spéciale. Si je montre la moindre peur, je signe l'arrêt de mort de mon équipe.

_ Colonel...

BAM !

À peine ai-je eu le temps de tourner la tête pour voir qui m'appelle qu'il s'écroule. Je regarde avec horreur le sergent Sankaré, qui vient de m'interpeller, se prendre une balle en pleine tête. Ce matin seulement, on buvait de la bouilli de mil ensemble alors qu'il me parlait de son mariage à venir après notre retour. Encore un frère qui tombe. Ce sentiment de perte ne fait que grandir la rage dans mon cœur. Même si on doit tous mourir, même s'ils ont l'avantage, je promet que je vais tous les butter d'abord.

Je vois le terroriste qui a tué le jeune sergent Sankaré de là où je suis planquée, c'est-à-dire derrière un vieux camion rouillé qui fait face à notre ancien camp bombarder. Je lui tire dessus et voulais me défouler sur son corps sans vie quand je remarque que je n'ai plus de munitions.

Moi : MOUSSA, MUNITIONS ! VITE VITE VI...

Je le cherchais partout avant de voir au loin, ses yeux sans vie me fixer, le corps déchirer en deux.

Moi : Moussa...

Pas lui... que va devenir sa mère et ses sœurs ? Il était le seul espoir de sa famille. Moi je ne peux pas me plaindre, je n'ai pas de femme qui m'attends à la maison. Et ma famille s'en sort très bien sans moi. Mais lui... il s'est engagé dans l'armée après le décès tragique de son père. Personne ne pouvait nourrir sa famille à part lui. Le salaire qu'il gagnait ne servait qu'à nourrir sa maman et ses sœurs. Qu'est-ce qu'on va leur dire... ?

Le corps d'un terroriste tombe subitement à mes côtés me faisant sursauter.

_ : qu'est-ce que tu fous bordel !? Ressaisis-toi bon sang !

C'était Marc, mon meilleur ami. Le seul qui peut parler ainsi à son colonel sans risquer quelque chose.

Marc : tu étais exposé, on allait presque te tuer. Concentre toi Aliou !

Je le regarde scotchés, heureux de constater qu'il est encore en vie et en bonne santé.

Marc : mec, à ce rythme ils vont finir par nous encerclé. Ces bâtards ont vraiment pris l'avantage et ils nous restent peu d'hommes. Quel est la situation avec les renforts ?

Sa question fait l'effet d'une pierre qu'on aurait déposé dans ma poitrine. Les renforts... les plus proches de nous sont à 5 heures de routes. Ils m'ont quand même assuré qu'ils seront bientôt là. Cela veut dire qu'on est livré à nous même. Sans issu. Néanmoins, je ne veux pas paniquer mes hommes. Il faut qu'on se batte, il faut que certains d'entre nous rentre chez eux. Il faut que Marc rentre chez lui. Il faut qu'il retourne auprès de sa femme Latifa et de leur fille Maria. Elles ont besoin de lui.

La dernière fois que je suis parti chez eux avant que notre unité ne soit envoyé sur le terrain afin de protéger une base militaire, Maria faisait promettre à son père de lui organiser une gigantesque fête d'anniversaire pour ses 13 ans. Il faut que Marc tienne cette promesse. Sa fille et sa femme sont les personnes les plus importantes pour lui. Il les aime plus que tout au monde.

Moi : il seront bientôt là.

Marc : ouais, bien sûr... Mec ?

Je le regarde pour lui signifier que j'écoute.

Marc : C'est peut-être ma dernière mission mon ami.

Moi : Qu'est-ce que tu racon...

Oui Mon Colonel !Where stories live. Discover now