Chapitre 23 : Les étincelles

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Aliou

Je pense que Marc ne m'en voudra plus après ce que j'ai fait. Latifa ne voudra plus de moi. C'est pas ce qu'il voulait ? Alors pourquoi je me sens comme un bâtard ?

Les cauchemars sur mes anciens coéquipiers me rendent la vie dure. Je suis même retombé dans un vice que je croyais avoir combattu. L'alcool. J'ai besoin de lui pour pouvoir dormir sans rêve. Pour ne plus les voir me traiter de tous les noms possibles. Surtout Marc. Il est celui qui me fait le plus mal avec ses mots. J'ai donc décidé de faire une terrible chose. Ignorer Latifa comme la peste. Je pensais qu'elle allait m'ignorer en retour mais la voir dans mon bureau tout à l'heure, me criant des choses m'a mise hors de moi. J'ai dit des mensonges pour pouvoir l'éloigner pour de bon.

Ses larmes m'ont fait du mal aussi mais il le fallait. Si Marc veut qu'on se sépare, j'irai jusqu'au bout pour celui qui a donné sa vie pour la mienne.

Je rentre à la maison après être passer dans un bar chic du coin. Fallait que je bois si je veux encore continuer à regarder Latifa dans les yeux. Je trébuche en rentrant puis monte les escaliers un à un. Comme dab, je pensais la trouver endormi. Mais elle n'était pas dans la chambre. Je regarde notre salle de bain, impossible de la trouver. Ses affaires étaient pourtant dans le dressing. Peut-être qu'elle dort ailleurs.

Je pars m'assurer de cette hypothèse et je l'a trouve endormi dans une chambre d'ami. Elle a donc décidé de faire une séparation de chambre ? C'est pour le mieux je pense. Je me traîne jusque dans ma chambre et m'écrase sur le lit. Bizarrement, malgré l'alcool, le sommeil n'est pas venu rapidement.

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Je me réveille avec un violent mal de tête comme chaque matin. Mais il l'était particulièrement dense ce matin. Je sors de mon lit tant bien que mal et pars dans la salle de bain prendre un bain. Je sors de celui-ci et tombe nez à nez avec Latifa. On était surpris de ce voir. Elle détourne rapidement les yeux, semblant gêné par ma présence.

Latifa : désolée, j'étais passé ici avant pour me laver et accompagner Maria à l'école. Je suis revenue pour prendre des affaires et je croyais que tu dormais encore.

Je hausse juste les épaules puis me dirige vers l'armoire. Je l'ouvre et prend un de mes nombreux uniformes puis referme la porte. Je suis surpris de voir qu'elle était toujours là, au même endroit, me fixant avec les yeux tristes. Je la regarde avec peine, se tripoter les mains, cherchant ses mots.

Moi : que veux-tu ?

Mes mots lui font sursauté mais je l'a vois prendre du courage avant de parler.

Latifa : tu étais sérieux hier ?

Je réponds juste oui pour m'extirper de  cette conversation au plus vite.

Latifa : donc je te dégoûte vraiment ?

Moi : oui.

Ses yeux commencent à se remplir de larmes. Elle hoche la tête et s'assoit sur le lit toute tremblante. Cette vue me faisait mal, je ne voulais vraiment pas lui faire de mal. Mais hélas, c'était la seule solution pour que j'ai une nuit tranquille et surtout la conscience tranquille.

Je pars dans la salle de bain et met mon pantalon ainsi que mon t-shirt. Je laisserai la veste quand je serai au bureau. Je ne suis même pas obligé d'y aller aujourd'hui. Juste pour m'extirper de cette situation, j'ai passé tout mon temps libre à travailler je n'ai presque rien aujourd'hui. Je quitte la salle de bain et retrouve Latifa assise à la même place. Cette fois, elle ne pleurait plus. À la place, elle avait un visage déterminer. Je décide de l'ignorer et prend mes affaires pour partir mais sa voix me fige.

Oui Mon Colonel !Where stories live. Discover now