Chapitre 19 : Les règles de la guerre

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Aliou

J'avais finalement décidé de lui dire. Sa petite crise de jalousie l'autre jour m'a vraiment excité. Son air énervé, me donnant des leçons pour un truc que je n'avais même pas fait m'a beaucoup amusé au fond. J'ai réussi à la déstabiliser avec mes mots. L'envie que j'ai vue dans ses yeux aurait suffit à ce que je la baise violemment sur cette coiffeuse. Mais je me suis retenue, fallait d'abord qu'on ai cette conversation.

Latifa : je t'écoute.

On était assis sur les fauteuils, l'un en face de l'autre.

J'ai beaucoup réfléchi à ce que Leïla a dit. Je ne veux pas tromper Latifa même avec son accord, c'est pas dans mes principes. En plus ça sera trop d'histoire après comme la dernière fois. Mené une double vie n'est vraiment pas mon fort. Mais je ne peux pas rester toute ma vie ainsi, à dormir à côté d'une femme magnifique sans la toucher. Ça a brisé un mur lorsqu'elle a fait le premier pas pour m'avouer qu'elle voulait qu'on ai des relations sexuelles. Maintenant je veux essayer ça, peu importe l'issu je saurais gérer.

Moi : tu sais la dernière fois qu'on a failli avoir une relation sexuelle, j'ai beaucoup réfléchi.

Je vois ses yeux s'écarquiller à cette mention. C'était drôle.

Moi : il est clair que s'il n'y avait pas eu d'interruption, on serait aller jusqu'au bout. Tu me voulais et je te voulais, c'était indéniable. Cependant, toi comme moi, on aurait peut-être apprécier l'acte mais je ne pense pas qu'on avait réfléchi aux conséquences. Tu es d'accord ?

Elle hoche la tête, toujours silencieuse et attentive.

Moi : mais j'y ai réfléchi. Peut-être il y aurait une gêne et pourquoi pas des regrets.

Latifa : où veux-tu en venir ?

Moi : qu'on fixe des règles. Ayons des relations sexuelles, couchons ensemble autant qu'on le veuille mais à une condition, pas de sentimentale.

Latifa : je ne suis pas sûr de comprendre.

Moi : je dis qu'on va coucher ensemble mais sans développer de sentiment amoureux. Ça sera purement sexuelle puis chacun va vaquer à ses occupations. Que du sexe. Qu'en dis-tu ?

Elle me regarde pendant de longues secondes, peut-être me prend t-elle pour un fou ? Je sais ce qu'elle se dit, pourquoi cette règle débile ? Mais elle n'est pas débile pour moi. Il est hors de question que je m'attache à quelqu'un. J'ai une sorte de malédiction et la mort de mon meilleur ami n'a fait que confirmer cela. Ma mère est morte alors que je l'aimais énormément, ma famille a été brisée par cette disparition. Puis c'était mon père qui m'a renié après avoir épousé sa sorcière de femme. Je l'ai perdu ainsi un beau jour. Et à la fin, c'est Marc qui est parti. La douleur que j'ai ressenti avec tous ses départs, je ne veux pas la revivre avec la perte d'un autre être cher. Il en est hors de question.

Latifa : si je comprends bien, on peut juste coucher ensemble mais on a pas le droit de tomber amoureux ?

Moi : exact.

Elle hoche juste la tête et croise les bras, l'air pensif. Je voulais la convaincre lorsque mon téléphone commence à vibrer en émettant un son. C'est pas n'importe quel téléphone, c'est celui pour mon travail. Je le prends de ma poche et regarde le numéro entrant. Je ne dois jamais répondre à ce numéro mais je dois rappliquer dans les 1 heures qui suivent. Ça veut dire qu'il y a une mission urgente qui nécessite le déploiement de la Force spéciale. Je me mets rapidement sur les pieds.

Oui Mon Colonel !Where stories live. Discover now